MexiqueEnfants et ados sauvés de la secte juive Lev Tahor
Connu pour prôner le mariage des enfants, le groupe installé dans la jungle mexicaine a fait d’objet d’un raid de la police.

Un certain nombre d’enfants de la secte ont été photographiés en train de protester à l’intérieur d’un centre de migration au Chiapas, dimanche.
REUTERSLa secte juive Lev Tahor (cœur pur, en hébreu) est dans la tourmente. Un raid de police, le 23 septembre dernier, a permis de retirer plusieurs enfants et adolescents de l’établissement du groupe installé dans la jungle au nord de Tapachula, dans l’État du Chiapas, au Mexique, révèle la BBC.
Le groupe, qui fait l’objet d’une enquête pour suspicion de trafic de mineurs, est connu pour prôner le mariage des enfants ou pour infliger de sévères punitions aux mineurs, même pour des petites transgressions. La secte exige également que les femmes et les filles, dès l’âge de 3 ans, soient entièrement couvertes. Une rigueur qui leur a valu le surnom de «talibans juifs» en raison de similitudes apparentes avec le code vestimentaire appliqué par le groupe extrémiste musulman sunnite en Afghanistan.

Des Juifs orthodoxes d’Israël protestent devant l’Institut national des migrations à Huixtla, dans l’État du Chiapas, au Mexique, après l’opération policière au cours de laquelle des membres de leur communauté ont été détenus.
REUTERSInstallés illégalement dans la jungle
La police mexicaine a travaillé depuis près de deux ans, avec notamment d’anciens agents du Mossad, pour mener à bien cette opération. C’est à la suite de l’appel à l’aide d’un parent du groupe en Israël auprès d’un ex-agent du Mossad que tout a commencé.
Les forces de l’ordre ont voyagé entre Israël et le Guatemala, où le groupe vivait depuis 2014, menant des opérations de surveillance et travaillant en étroite collaboration avec les autorités locales. Une traque qui s’est poursuivie au Mexique après que près de 50 membres se sont installés illégalement, en janvier, dans la jungle au nord de Tapachula.