Enfants et peluches BDSM: Balenciaga présente ses excuses et porte plainte

La campagne de Noël de Balenciaga met en scène des enfants avec des produits inspirés du BDSM, notamment des peluches.

La campagne de Noël de Balenciaga met en scène des enfants avec des produits inspirés du BDSM, notamment des peluches.

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Le «pédo-chic» ne passe pasEnfants et peluches BDSM: Balenciaga présente ses excuses et porte plainte

Deux campagnes publicitaires de la marque de luxe ont été retirées après avoir soulevé un tollé. Les deux affaires ont un lien avec la pédopornographie.

Dans la nuit de mardi à mercredi, Balenciaga a présenté ses excuses, en postant une story sur Instagram à la suite du tollé (lire encadré à la fin de l’article) provoqué par sa campagne publicitaire de Noël dévoilée la semaine dernière. Celle-ci met en scène des enfants avec des produits inspirés par l’univers BDSM, notamment des peluches. «Nos sacs en peluche n’auraient pas dû être mis en scène avec des enfants dans cette campagne», écrit la marque de luxe, filiale du groupe Kering. Dans la foulée, elle a retiré les images des réseaux sociaux et de son site. Elles ont été prises par le photographe italien Gabriele Galimberti.

Image issue de la campagne de Noël 2022 de Balenciaga.

Image issue de la campagne de Noël 2022 de Balenciaga.

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Image issue de la campagne de Noël 2022 de Balenciaga.

Image issue de la campagne de Noël 2022 de Balenciaga.

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Deuxième affaire: Balenciaga porte plainte

Au même moment, Balenciaga a posté une autre story sur Instagram. Ce communiqué concerne une autre campagne publicitaire, celle du printemps-été 2023 photographiée par Joshua Bright, dans laquelle figurent des stars (Nicole Kidman, Bella Hadid, Isabelle Huppert) qui posent dans un bureau à New York. Parmi les photos, des natures mortes présentent un sac à main à côté de l’arrêt États-Unis contre Williams de la Cour suprême des États-Unis datant de 2008 relatif à la diffusion de matériel pédopornographique. Cet arrêt confirme une loi fédérale condamnant la publicité, la promotion, la présentation et la distribution de pornographie infantile.

Dans la campagne du printemps 2023, un sac à main est posé au dessus d’un jugement de la Cour suprême des États-Unis sur la pédopornographie.

Dans la campagne du printemps 2023, un sac à main est posé au dessus d’un jugement de la Cour suprême des États-Unis sur la pédopornographie.

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Balenciaga déclare: «Nous nous excusons d’avoir affiché des documents troublants dans notre campagne. Nous prenons cette affaire très au sérieux et engageons une action en justice contre les parties responsables de la création du décor et de l’inclusion d’articles non approuvés pour la prise de vue de notre campagne printemps-été 2023. Nous condamnons fermement les abus envers les enfants, sous quelque forme que ce soit. Nous défendons la sécurité et le bien-être des enfants.» Les images ont aussi été supprimées des plateformes de la marque. Bella Hadid, top model, qui pose dans la campagne publicitaire, a fait de même. À la suite de cette controverse, Balenciaga a supprimé son compte Twitter.

Des images qui normalisent les abus

Les critiques fusent contre les campagnes publicitaires de Balenciaga. En Suisse aussi. Notamment contre celle de Noël. «La posture de l’enfant et la façon dont il tient son ours en peluche… ça ne va pas du tout», s’insurge Regula Bernhard-Hug de la Protection de l’enfance Suisse. «Il n’est pas rare qu’on nous consulte pour savoir si certaines images sont acceptables, mais nous n’avons encore jamais rien vu de tel.» Selon elle, la campagne fait de l’enfant un objet sexuel à travers les ours en tenues BDSM et la pose adoptée. Elle est d’avis que ce genre d’images normalise les abus.

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