EnquêteL'IA conquiert la Suisse: deux tiers utilisent ChatGPT ou Gemini
Selon un sondage de Comparis, 62,4 % des adultes ont déjà utilisé les deux chatbots d'IA générative.
Le service de comparaison Comparis a réitéré son enquête de l'année précédente concernant l'utilisation des chatbots: en 2024, la part des utilisateurs d'IA était encore d'à peine 50 %.
Les résultats de l'étude de 2025 comparés à ceux de 2024: augmentation marquée du nombre d'utilisateurs de ChatGPT et Gemini.
Comparis.chDes fans d'IA de tous âges
C'est chez les 18-35 ans que l'utilisation des deux chatbots d'intelligence artificielle les plus en vue est la plus répandue. Parmi eux, 81% ont déjà utilisé au moins une fois ChatGPT ou Gemini. Mais les assistants IA sont également appréciés dans la génération des 36-55 ans: 66% ont répondu par l'affirmative à la question. Chez les plus de 56 ans, la proportion est de 35%.
«Les jeunes ont certes une longueur d’avance. Il semblerait toutefois que les chatbots sont également arrivés sans problème dans le monde de leurs parents.»
Comment la Suisse utilise les chatbots d'IA
En effet, 27% des personnes ayant une expérience de chatbot ont déclaré l'avoir utilisé pour travailler, par exemple pour faire des résumés, effectuer des calculs ou écrire du code.
Il est intéressant de noter que l'enquête révèle aussi une utilisation croissante des chatbots IA pour effectuer des recherches d'informations sur Internet. 33% des utilisateurs de chatbots ont déclaré faire des recherches via ChatGPT ou d'autres outils d'IA. Cela correspond à une augmentation de six points de pourcentage par rapport à l'année précédente.
Les données de santé restent taboues
Malgré une acceptation croissante, certains domaines suscitent encore une réticence chez la population suisse. Ainsi, 58% des personnes interrogées refusent catégoriquement de confier à un chatbot des informations concernant leurs propres troubles psychiques. De même, les troubles physiques et les données personnelles destinées aux coachs de santé numériques restent tabous pour plus de la moitié des personnes interrogées.
«Le fait que notre propre santé soit aujourd’hui encore considérée comme une sphère intime devrait compliquer considérablement l’introduction et l’acceptation des dossiers électroniques des patients et, en général, l’échange de données numériques des patients en Suisse», estime Jean-Claude Frick, expert numérique chez Comparis.
L'aide de l'IA est la bienvenue pour les achats en ligne
90% des personnes interrogées n'ont aucun problème à poser des questions à un chatbot concernant le statut de leur livraison ou à donner leur avis sur leur expérience client. De même, 80% approuvent l'idée de recourir à un chatbot pour obtenir de l'assistance lors de recherches sur Internet, poser des questions sur des produits ou des services, consulter des offres et effectuer des réclamations.