EPFL: une nouvelle technologie redonne espoir aux paralysés

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EPFLUne technologie suisse redonne espoir aux paralysés

Des chercheurs de l'EPFL ont mis au point une technologie alliant robotique et stimulation électrique pour aider les paralysés à retrouver du mouvement plus efficacement.

Une percée scientifique suisse associe robotique et stimulation électrique pour aider les paralysés à retrouver du mouvement plus efficacement.

Une percée scientifique suisse associe robotique et stimulation électrique pour aider les paralysés à retrouver du mouvement plus efficacement.

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Redonner du mouvement aux personnes souffrant de lésions de la moelle épinière, de manière optimale, c'est désormais possible grâce aux résultats d'une recherche menée par des scientifiques de l'EPFL. Ce sont des chercheurs du centre NeuroRestore (EPFL/CHUV/UNIL) qui ont mis au point une technologie combinant robotique et stimulation électrique pour optimiser la rééducation. En gros, les chercheurs délivrent «des impulsions électriques au bon moment pour stimuler les muscles en harmonie avec les mouvements robotiques, ce qui entraîne une activité musculaire naturelle et coordonnée pendant la thérapie.»

La clé réside dans la synchronisation

Si les robots de rééducation existent déjà, leur efficacité est limitée car ils assistent les mouvements sans réelle activation musculaire. La nouveauté ici réside dans l’intégration d’une neuroprothèse spinale qui délivre des impulsions électriques en parfaite synchronisation avec les mouvements du patient. «L’intégration parfaite de la stimulation spinale à la rééducation accélérera son déploiement dans les soins standard», explique Grégoire Courtine, l’un des chercheurs à l’origine du projet. Ce dispositif peut être utilisé aussi bien sur un tapis roulant que sur un exosquelette ou un vélo stationnaire.

Dans une étude de validation menée sur cinq patients, la stimulation combinée à la robotique a permis une activation musculaire «immédiate et soutenue». Certains ont même observé une amélioration de leurs mouvements volontaires, même après l’arrêt de la stimulation. Cette méthode ne se limite pas aux cliniques: les participants ont pu marcher avec un déambulateur ou faire du vélo en extérieur, «validant ainsi son impact réel». Des essais cliniques supplémentaires seront encore nécessaires. L'objectif, à terme, est d'intégrer cette approche aux centres de rééducation du monde entier.

(fcc)

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