Ces quatre start-ups suisses devraient bientôt connaître une renommée internationale

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EPFZCes quatre start-ups suisses devraient bientôt connaître une renommée internationale

L’École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) produit des start-ups à la chaîne. Si vous vous intéressez à l’économie verte, vous devriez connaître ces spin-offs.

Les concepts d’Oxara peuvent déjà être mis en pratique, comme le prouve le pavillon Manal, situé sur le site de la Haute Ecole de Lucerne. «Pour la première fois, plusieurs matériaux de construction basés sur la technologie Oxara sont combinés au sein d’un seul et même bâtiment», explique Leonie Isler, responsable de la communication.
Treeless Pack veut révolutionner l’industrie des matériaux en fabriquant des substituts de plastique à partir de matériaux produits par des micro-organismes.
Grâce à 8inks, les batteries peuvent être fabriquées jusqu’à dix fois plus rapidement.
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Les concepts d’Oxara peuvent déjà être mis en pratique, comme le prouve le pavillon Manal, situé sur le site de la Haute Ecole de Lucerne. «Pour la première fois, plusieurs matériaux de construction basés sur la technologie Oxara sont combinés au sein d’un seul et même bâtiment», explique Leonie Isler, responsable de la communication.

Julia Werlen

En Suisse, quiconque s’intéresse aux innovations durables tombe systématiquement sur une institution: l’École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ). Pendant que le fabricant de substituts de viande Planted et le producteur de carburant Synhelion font la une des journaux internationaux, de nombreuses autres start-ups, moins connues du grand public, poursuivent leur développement. Voici quatre spin-offs de l’EPFZ qui tablent sur la durabilité, et dont on devrait bientôt entendre parler.

Oxara: construire plus durablement, habiter moins cher

Oxara signifie communauté et cohésion, en togolais. Le nom de cette start-up reflète les origines de Gnanli Landrou, l’un de ses fondateurs. Cette entreprise, créée en 2019, veut rendre la construction plus durable et les logements plus abordables. Elle fabrique des additifs et des liants sans ciment qui permettent de réutiliser les déchets de l’industrie du bâtiment et de produire des matériaux de construction à faible émission de CO2 et économes en ressources.

Dans les années à venir, cette spin-off de l’EPFZ veut commercialiser sa technologie en Suisse, en Allemagne, en Autriche et en France, puis s’étendre plus au sud: «Nous souhaitons nous engager pour un habitat abordable et durable, explique Leonie Isler, responsable Communication & Sustainability. Pour nous, la durabilité et l’économie circulaire ne sont pas des plus, mais doivent se situer au premier plan.»

On en a la preuve sur le terrain de la Haute École de Lucerne, avec le pavillon Manal, qui est presque terminé. «Ce projet combine dans un seul et même bâtiment, pour la toute première fois, plusieurs matériaux de construction basés sur la technologie Oxara», explique Leonie Isler.

Treeless Pack: des bactéries pour produire un substitut de plastique

«Chaque succès est incroyablement gratifiant», déclare Adam Korczak, cofondateur et CEO de Treeless Pack. Avec la biotechnologue Patrycja, cet ingénieur de 30 ans de l’EPFZ, spécialiste des tissus, a eu l’idée d’utiliser dans l’industrie des matériaux produits par des micro-organismes. En d’autres termes, il s’agit de faire produire à des bactéries un substitut de plastique. «Nous utilisons de la nanocellulose bactérienne cultivée biologiquement et exempte de produits chimiques nocifs», explique Adam Korczak.

Ce processus coûte moins cher et génère moins d’émissions que les méthodes de production traditionnelles. La vision de Treeless Pack? Révolutionner l’industrie des matériaux en créant des solutions évolutives et écologiques qui, non seulement améliorent le bien-être humain, mais participent au développement d’une planète plus saine.

Le plus incroyable dans tout cela? «Tu ne fais pas seulement partie d’une équipe qui développe des solutions innovantes, mais tu travailles aussi afin de viser un objectif plus grand et plus utile», se réjouit le cofondateur.

8inks: des batteries moins chères, plus durables et plus sûres

8inks se consacre à un marché qui ne cesse de prendre de l’ampleur grâce au développement des voitures électriques: les batteries. La spin-off de l’EPFZ, fondée en 2022, détient le brevet d’une technologie innovante de revêtement multicouche pour les batteries lithium-ion. Grâce à cette technologie, les batteries peuvent être fabriquées jusqu’à dix fois plus rapidement, rendant la production 30% moins chère. La fabrication nécessite en outre moins de lithium et de cobalt, ce qui permet d’obtenir des batteries plus durables. En plus, le recyclage devrait être facilité et la vitesse de chargement augmentée.

Comme la technologie de 8inks ne fonctionne pas avec des électrolytes liquides, mais solides, la sécurité est également accrue: les batteries ne peuvent pas brûler. Après un financement de 150'000 francs par le programme de start-up suisse Venture Kick, en 2023, les choses sérieuses commencent cette année pour 8inks. La firme est parvenue à obtenir trois millions d’euros. «La phase des premiers adoptants dans le domaine de la mobilité électrique est terminée», a déclaré à moneycab Paul Baade, directeur général de 8inks. Il s’agit maintenant d’atteindre un large public.»

Neustark: capter un million de tonnes de CO2

Cette spin-off de l’EPFZ, fondée en 2019, a de grandes ambitions. Dans BILANZ, Johannes Tiefenthaler, cofondateur de Neustark, affirmait vouloir créer un nouveau secteur économique consacré à l’élimination durable du CO2, qui, en 2050, serait aussi important que celui de l’industrie pétrolière et gazière actuelle. Pour ce faire, Neustark a développé une solution qui minéralise le COdans le béton de démolition et le stocke ainsi durablement.

La start-up vend d’une part des installations de stockage du CO2 à des recycleurs de matériaux de construction et, d’autre part, des certificats de capture du CO2 à des entreprises. D’ici 2030, la start-up veut ainsi extraire de l’atmosphère terrestre un million de tonnes de CO2 et les fixer durablement. Dix-neuf installations sont déjà en service et plusieurs autres devraient suivre. «Nous travaillons intensivement au déploiement de notre technologie en Europe et dans le monde entier», a déclaré Johannes Tiefenthaler.

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