Morts de chaud chez eux: le chauffe-eau dépassait les 530 degrés

La police de Spartanburg (Caroline du Sud) a fait une dramatique découverte, samedi dernier, dans un pavillon. Alertées par des personnes inquiètes de ne plus avoir de nouvelles de leurs parents, les forces de l'ordre ont débarqué chez Joan Littlejohn et Glennwood Fowler, respectivement âgés de 84 et 82 ans. La porte d'entrée était verrouillée, mais les officiers ont pu s'introduire dans le logement par la fenêtre de la chambre à coucher, rapporte CBS News.

Sur le lit, ils ont découvert le corps nu de l'homme, couché sur le dos. Sa compagne, elle, gisait habillée sur une chaise près de lui. Une chaleur épouvantable régnait dans la maison et la température corporelle des victimes était tellement élevée qu'elle dépassait la limite du thermomètre. Les proches des octogénaires ont expliqué leur avoir rendu visite quelques jours plus tôt pour les aider à régler un problème de chauffage: il faisait trop froid dans le logement. Le chauffe-eau et la chaudière étant tous deux hors service, les visiteurs disent avoir «bricolé» le chauffe-eau et sont repartis. 

Les pompiers ont constaté qu'il faisait près de 49 degrés dans la maison, et ce, après 20 minutes d'exposition à l'air froid venant de l'extérieur. En bas des escaliers, un autre constat alarmant s'est imposé: «Le chauffe-eau était tellement brûlant qu'on avait l'impression que la cave était en feu», a raconté un pompier. Le dispositif en question «a été mesuré à plus de 530 degrés», explique le rapport de police.

Le couple ne pouvait pas se déplacer et souffrait de divers soucis de santé. Sur Facebook, un petit-fils de Glennwood Fowler lui a rendu un vibrant hommage: «Je sais qu'en un moment comme celui-ci, tu voudrais que je retienne mes larmes et que je garde la tête haute. Tu as été le premier homme que j'ai admiré, après mon père qui, j'en suis sûr, ressent exactement la même chose», a écrit Shaun Jones. «Si vous avez des membres de votre famille que vous aimez et que vous n'avez pas vus depuis longtemps, allez les voir et dites-leur que vous les aimez avant qu'il ne soit trop tard», a écrit pour sa part Jay Gregg, neveu de Joan Littlejohn.