USA: Perpétuité pour le sans-papiers vénézuélien ciblé par Trump

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Etats-UnisPerpétuité pour le sans-papiers vénézuélien ciblé par Trump

Déclaré coupable du meurtre de Laken Riley, José Antonio Ibarra est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, sans possibilité de libération conditionnelle.

Donald Trump et les républicains avaient largement exploité ce tragique fait divers pour dénoncer la politique «laxiste» de l'administration Biden en termes d'immigration illégale.

Donald Trump et les républicains avaient largement exploité ce tragique fait divers pour dénoncer la politique «laxiste» de l'administration Biden en termes d'immigration illégale.

AFP

Un immigré vénézuélien en situation irrégulière aux Etats-Unis a été condamné mercredi à la peine de prison à perpétuité incompressible pour le meurtre en février d’une étudiante, une affaire abondamment exploitée par Donald Trump dans sa campagne électorale.

«Il est temps de sécuriser notre frontière et de chasser de notre pays ces criminels et ces bandits afin que rien de semblable ne puisse jamais se reproduire!»

Donald Trump sur son réseau social Truth Social après le verdict

«Justice pour Laken Riley!», a écrit sur son réseau Truth Social le président élu après l’annonce de la condamnation, alors que la peine n’avait pas encore été prononcée. «Il est temps de sécuriser notre frontière et de chasser de notre pays ces criminels et ces bandits afin que rien de semblable ne puisse jamais se reproduire!», a-t-il ajouté, assimilant comme il l’a fait tout au long de sa campagne criminalité et immigration clandestine.

Un juge de l’Etat de Géorgie (sud-est) a déclaré José Antonio Ibarra, un Vénézuélien de 26 ans, coupable des dix chefs d’accusation retenus contre lui, et l’a condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, sans possibilité de libération conditionnelle pour le meurtre de Laken Riley. Cette étudiante de 22 ans avait été retrouvée morte en février près du lac à deux pas de l’université de la ville estudiantine d’Athens où elle était allée faire son footing.

30 jours pour faire appel

Avant la sentence, plusieurs proches de la victime ont pris la parole, dont sa jeune sœur, Lauren Phillips, qui a dit «vivre maintenant dans un état constant de peur, de colère et de tristesse» et décrit l’accusé comme un «prédateur inhumain».

Le condamné, qui ne parle pas couramment l’anglais, a suivi les débats et le verdict avec l’aide d’une traductrice. Il a 30 jours pour faire appel. L’affaire avait pris un tour politique lorsque les républicains avaient réclamé que le président démocrate Joe Biden présente des «excuses» à la famille de Laken Riley. Ils imputaient ce meurtre à la politique laxiste, selon eux, de l’administration Biden en matière de contrôle des frontières.

Témoin, victime ou auteur·e de violence?

  • Police: 117

  • Urgences médicales: 144

  • La Main Tendue (adultes): 143

  • Pro Juventute (jeunes): 147

  • Aide aux victimes LAVI

  • Violencequefaire (anonyme et gratuit, réponse dans les 3 jours)

(afp)

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