États-Unis: Perplexity confirme son ambition de racheter TikTok

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États-UnisPerplexity confirme son ambition de racheter TikTok

La start-up d’intelligence américaine Perplexity a affirmé vendredi sa volonté de racheter le réseau social TikTok.

Un homme tient un smartphone affichant le logo de TikTok dans un bureau à Paris, le 19 avril 2024.

Un homme tient un smartphone affichant le logo de TikTok dans un bureau à Paris, le 19 avril 2024.

AFP

La start-up d’intelligence artificielle (IA) américaine Perplexity a confirmé vendredi officiellement son ambition de racheter TikTok, assurant être la mieux placée pour acquérir la très populaire application sans «créer de monopole» et la doter d’un nouvel algorithme «transparent» et «open source».

L’entreprise, qui a mis au point un moteur de recherche en ligne renforcé à l’IA générative, est en compétition avec plusieurs autres groupes intéressés par la plateforme de la firme chinoise ByteDance, menacée d’interdiction aux États-Unis.

«Perplexity est singulièrement bien placée pour reconstruire l’algorithme de TikTok sans créer de monopole, en combinant des capacités technologiques de classe mondiale avec l’indépendance» d’une petite société technologique au lieu d’un des géants du secteur, a écrit la start-up dans un communiqué.

TikTok valorisé à au moins 50 milliards de dollars

Selon la chaîne CNBC, l’offre soumise par Perplexity valoriserait TikTok à au moins 50 milliards de dollars (44,3 milliards de francs suisses). La jeune société avait déjà soumis à ByteDance, mi-janvier, une offre de fusion avec la filiale américaine de TikTok.

L’entreprise basée à San Francisco estime que toute acquisition par une coalition d’investisseurs ou par un concurrent du réseau social aurait pour conséquence soit de conserver l’influence de ByteDance sur le crucial algorithme de recommandation, soit de créer un monopole.

«L’ensemble de la société bénéficie de la libération des flux de contenus des manipulations des gouvernements étrangers et des monopoles internationaux», argumente Perplexity.

«Une supervision américaine»

Son communiqué détaille ses ambitions pour la plateforme, notamment l’ajout de capacités de recherche pour trouver plus facilement des vidéos et l’amélioration de la personnalisation pour les utilisateurs.

Surtout, elle veut concevoir son propre algorithme de recommandation «à partir de zéro», et héberger les données «dans des centres de données américains avec une supervision américaine».

Le 20 janvier, à peine investi, le président américain Donald Trump avait accordé un délai de 75 jours à ByteDance – qui pourrait être rallongé – pour céder ses activités américaines, soit jusqu’au 5 avril.

«Beaucoup de gens sont intéressés»

Au terme de ce délai la très populaire plateforme est censée être interdite aux États-Unis, où elle a 170 millions d’utilisateurs, selon les termes d’une loi votée l’année dernière, au nom de la protection de la sécurité nationale.

Plusieurs prétendants sont sur les rangs, même si ByteDance n’a pas fait part de son intention de vendre.

«Nous négocions avec quatre groupes différents, et beaucoup de gens sont intéressés», a répondu Donald Trump à une question sur TikTok, le 10 mars à bord d’Air Force One.

D’autres acheteurs potentiels évoqués par la Maison-Blanche

Parmi les projets en lice figure le «Project Liberty» créé par le promoteur immobilier et propriétaire de l’Olympique de Marseille Frank McCourt et rejoint par le cofondateur du réseau social Reddit Alexis Ohanian.

Leur objectif affiché est de rendre internet «plus sûr», notamment en redonnant aux utilisateurs le contrôle de leurs données personnelles et en débarrassant l’application de son puissant algorithme de recommandation des contenus, qui a largement contribué à son succès.

D’autres personnalités ont fait part de leur intérêt, dont l’influenceur MrBeast et Steven Mnuchin, secrétaire au Trésor durant le premier mandat de Donald Trump. La Maison-Blanche a par ailleurs évoqué d’autres acheteurs potentiels, tels que les entreprises Microsoft et Oracle.

Perplexity a récemment ouvert des négociations pour lever entre 500 millions (443,9 millions de francs suisses) et 1 milliard de dollars (884,2 millions de francs suisses), pour une valorisation de 18 milliards (15,9 milliards de dollars), selon la presse américaine.

(afp)

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