TikTok demande à la Cour suprême américaine de suspendre sa vente

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États-UnisTikTok demande à la Cour suprême américaine de suspendre sa vente

La maison mère de TikTok, l’entreprise chinoise ByteDance, doit vendre le réseau social d’ici le 19 janvier 2025 sous peine d’interdiction aux États-Unis.

TikTok revendique 170 millions d’utilisateurs actifs aux États-Unis.

TikTok revendique 170 millions d’utilisateurs actifs aux États-Unis.

AFP

La très populaire application TikTok a demandé lundi à la Cour suprême des États-Unis de suspendre l’application d’une loi contraignant sa maison mère chinoise ByteDance à la vendre d’ici un mois sous peine d’interdiction aux États-Unis.

Le même jour, selon NBC News, le patron de TikTok Shou Zi Chew devait rencontrer Donald Trump. Le président élu américain a assuré en conférence de presse plus tôt dans la journée avoir un «faible» pour le réseau social.

Le Congrès a adopté en avril à une large majorité la loi contre TikTok, dans le but de prévenir les risques d’espionnage et de manipulation des utilisateurs de la plateforme par les autorités chinoises. Aussitôt promulguée par le président Joe Biden, cette loi fixe à ByteDance la date limite du 19 janvier pour s’exécuter.

170 millions d’utilisateurs

TikTok, qui revendique 170 millions d’utilisateurs actifs aux États-Unis, a contesté à plusieurs reprises avoir transmis des informations au gouvernement de Pékin et assuré qu’il refuserait toute requête éventuelle en ce sens.

Le réseau social a été débouté le 6 décembre de son recours contre cette loi par la cour fédérale d’appel de Washington, qui a également rejeté le 13 décembre sa demande de suspension.

Comme ils l’avaient annoncé, Tiktok et Bytedance saisissent donc la Cour suprême pour lui demander dans l’immédiat de suspendre l’application de la loi. Ils indiquent qu’ils présenteront ensuite leur recours sur le fond devant la Cour au nom du Premier amendement de la Constitution garantissant la liberté d’expression.

«Le Congrès a adopté une restriction massive et sans précédent de la liberté de parole», affirment-ils dans leur demande de suspension, soulignant que la loi doit entrer en vigueur à la veille de l’investiture du nouveau président, Donald Trump.

Volte-face de Trump

Celui-ci avait lui même tenté de bannir TikTok à l’été 2020, lors de son premier mandat, à coups de décrets exécutifs qui avaient été rejetés par la Justice. Il a depuis fait volte-face, enjoignant les électeurs attachés au service à voter pour lui.

Le républicain voit dans TikTok une alternative à Facebook et Instagram, les deux plateformes de Meta qui l’avaient temporairement banni après son soutien aux émeutiers du Capitole début 2021.

Lors d’une conférence de presse à Mar-a-Lago lundi, complexe hôtelier où réside désormais Donald Trump, il a déclaré avoir un «faible» pour l’application et précisé que son équipe se pencherait sur le sujet. TikTok a de son côté à nouveau dénoncé lundi «une censure massive».

Une interdiction «ferait perdre aux petites entreprises sur TikTok plus d’un milliard de dollars de chiffre d’affaires et coûterait aux créateurs de contenu presque 300 millions de dollars de manque à gagner, selon les estimations», a ajouté l’entreprise.

(afp)

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