SuisseEtre «vieux» sur le marché du travail? Une galère
Les quinquagénaires continuent à être discriminés sur le marché du travail.
Les chômeurs après 50 ans ont plus de peine à retrouver un emploi que les jeunes, selon Travail.Suisse. La faîtière appelle la Confédération et les entreprises à mieux soutenir et intégrer les demandeurs d'emploi âgés sur le marché du travail.
Au mois de mars, la part de personnes au chômage depuis plus d'une année se montait à 26,8% parmi les plus de 50 ans. La proportion était de 2,3% chez les 15-24 ans et de 14,1% chez les 25-49 ans. Ces chiffres sont la preuve qu'il faut agir, estime Travail.Suisse mercredi dans un communiqué. La faîtière a émis ses revendications pour mieux soutenir cette catégorie d'âge. Une conférence à ce sujet se tiendra mardi prochain.
Donner de réelles chances
Les employeurs doivent de leur propre chef renoncer à fixer une limite d'âge dans les offres d'emploi. «Près de 10% d'entre elles excluent de manière plus ou moins explicite les travailleurs de plus de 50 ans», dit Jacques-André Maire, vice-président de Travail.Suisse et conseiller national (PS/NE), cité dans le communiqué. Les plus de 55 ans doivent aussi être mieux protégés au niveau de la loi contre le licenciement.
L'obligation d'annoncer les places vacantes auprès des offices régionaux de placement (ORP) doit être mise en oeuvre efficacement afin de donner aux demandeurs d'emplois âgés une réelle chance de retrouver une place de travail. Les entreprises et ORP doivent prouver qu'ils les prennent davantage en considération.
Coaching et formation continue
Travail.Suisse appelle les cantons à proposer des offres de coaching aux chômeurs seniors en quête d'un emploi. Au sein des entreprises, il faut encourager le bilan de compétences et l'entretien d'évaluation avec les collaborateurs afin d'évaluer la situation individuelle et de mieux planifier la carrière. Cette culture d'entreprise n'est malheureusement de loin pas encore assez développée, déplore la faîtière.
Les employeurs sont également tenus de favoriser la formation continue. Cette possibilité doit permettre aux travailleurs âgés de rester sur le marché du travail et de développer des compétences. (nxp/ats)