Ewave«Je me dis que je n'ai pas le droit à l'erreur»
Ewave se produira le 18 mars sur la scène principale de Tomorrowland Winter. Le DJ genevois vit son rêve, même si ce n'est pas sans pression.
Ewave continue de gravir les échelons de la scène internationale. Le DJ genevois de 34 ans se produira le 18 mars 2025 sur la scène principale de Tomorrowland Winter (Alpe d'Huez, France) avec son pote Galluxy. Un rêve qui se réalise pour Fabio Freire, de son vrai nom.
Quelle a été votre réaction en apprenant la nouvelle?
C'était il y a un mois et demi. Quand j’ai vu la notification avec écrit «Tomorrowland» avant même d'ouvrir le mail, mes yeux ont vu trouble (il rit). J’ai un petit chiot de 10 mois. Quand j’ai lu, je me suis mis à crier comme jamais dans mon appart. Le pauvre a eu tellement peur qu’il a fait pipi partout. Ça montre à quel point j’étais heureux et surpris de recevoir cette nouvelle.
Avant votre passage à Tomorrowland l’été dernier, vous disiez que le rêve, c’était de gravir les échelons. Comment vivez-vous le fait que ça se concrétise?
Je n’arrive pas à le réaliser! Mon petit frère qui s’occupe de mes contenus me disait exactement la même chose. Après avoir eu l'info, on est allés célébrer ensemble avec Galluxy et prévoir un peu le coup. Mon frère m’a pris à part et m’a dit: «C’est quoi la prochaine étape?» Il m'a dit que se produire sur la scène principale était la réalisation d'un truc incroyable et que, maintenant, je devais soit perdurer soit trouver le prochain objectif. Je suis resté un peu bouche bée! C’est vrai qu’il faut toujours avoir des objectifs auxquels se raccrocher mais là, c’est un rêve qui se réalise. J’ai vraiment été pris de court par sa question. Ça m’a fait réfléchir et je me dis qu’il va falloir faire encore mieux, viser plus haut et tenir sur la durée.
C'est quoi les avantages d'être à deux sur scène?
Le plus gros avantage, c’est qu’on va pouvoir partager ce stress qui est quand même lourd, dans le sens où on a une grosse responsabilité. On se connaît et on est potes, donc ça c’est cool.
Et les inconvénients?
La grosse difficulté, c'est qu'on a deux styles totalement différents. Pour vraiment créer une belle atmosphère, il va falloir qu'on s'adapte l'un à l'autre, qu'on s'entende musicalement parlant pour proposer au public quelque chose de clair, net, précis et surtout sans ambiguïté. C'est vraiment un gros challenge, mais on ne se fait pas trop de souci là-dessus. Notre focus principal reste la clientèle et les attentes du festival. On veut proposer quelque chose qui s’accroche à son image et à la mienne, tout en racontant une histoire tout au long du set.
Est-ce que ça met la pression d’avoir un peu cette casquette d’ambassadeur de la scène suisse à l’international?
Quand même un peu. On peut le voir notamment sur les réseaux et sur le taux d’engagement: dès qu’on annonce une nouvelle comme ça, elle suscite de l’intérêt et du soutien. Mais en même temps, je me dis que je n’ai pas le droit à l’erreur. C’est un peu à double tranchant parce qu’il y a beaucoup de pression.
La Vague aussi de la partie
En plus d'être sur la main stage sous son entité principale, Fabio Freire se produira aussi à Tomorrowland Winter avec son deuxième alias, La Vague. «C'est juste incroyable! J'ai créé cette autre entité l'année passée pour expérimenter des choses et il va faire son troisième Tomorrowland consécutif (rires). Je dis il, comme si j'étais schizophrène», nous a confié le DJ. La Vague mixera pour l'ouverture du festival le 15 mars.