Grand GenèveExplosion du chômage des frontaliers
En une année, les départements voisins de Genève ont connu une forte hausse du nombre de personnes ayant perdu leur emploi en Suisse.

Douane de Bardonnex
Lucien FORTUNATI/TDGPlus d’un quart de chômeurs frontaliers, plus exactement 27%, en plus en une année. Ce sont les chiffres dévoilés début juin par Pôle emploi lors du dernier Comité régional franco-genevois. Et ce, alors que la Banque cantonale de Genève rapportait dans le même temps que l’économie genevoise ne se portait pas si mal, révèle «Le Dauphiné libéré». De quoi inquiéter le Groupement transfrontalier européen qui craint une nouvelle hausse lorsque les RHT seront supprimées. Ces chiffres sont passés inaperçus, essentiellement à cause de l’augmentation de quelques centaines du nombre de frontaliers en valeur absolue. Selon le quotidien, de nombreux cadres ont été licenciés alors que les entreprises genevoises ont engagé des travailleurs dans les domaines de la santé et des travaux publics.
Pour les finances françaises, cette augmentation du nombre de demandeurs d’emploi frontaliers est une mauvaise nouvelle qui coûte très cher. En effet, les chômeurs sont indemnisés proportionnellement à leurs salaires suisses, soit des allocations qui peuvent atteindre le double d’une personne ayant perdu un emploi en France. Et ce, alors que les cotisations sont payées sur le lieu de travail, soit à Genève. Les frontaliers en recherche d’emploi restent par ailleurs plus longtemps au chômage, car ils sont tournés vers la Suisse et ne s’intéressent pas ou peu au marché français.