Fathi Derder s'essaie à la comédie

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So Sorry!» - Saison 2 - InterviewFathi Derder s'essaie à la comédie

Le conseiller national de 42 ans a participé à un épisode de l'app-série «So Sorry». Il raconte cette nouvelle expérience.

Fabrice Aubert
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Fabrice Aubert

L'épisode de «So Sorry» avec Fathi Derder.

Comment vous êtes-vous retrouvé à jouer dans «So Sorry»?

J'avais fait la connaissance de Sébastien, le réalisateur, en vacances en buvant des verres. On a sympathisé et lorsqu'il m'a proposé d'apparaître dans un épisode j'ai tout de suite accepté. J'avais suivi la première saison et je trouve que c'est une série sympa, dynamique et bien montée.

C'est une démarche assez inhabituelle dans le monde politique suisse…

Justement, c'est ce que je trouvais marrant. Il y a quelque politiciens qui font un peu de théâtre comme Christian Lüscher mais c'est très rare en Suisse. Pourtant je trouve bien que les hommes politiques puissent faire un peu d'autodérision. En plus, d'une certaine façon, la politique c'est aussi un peu de la mise en scène…

Pensez-vous que cela aura des retombées plutôt positives ou négatives sur votre carrière?

Je n'y ai pas du tout pensé. J'ai passé un bon moment, on a beaucoup rit et c'est tout ce qui compte. Certains trouveront sans doute que je suis un guignol d'autres que je suis cool, peu importe, je ne l'ai pas du tout fait dans un but de visibilité mais vraiment pour me marrer. L'essentiel c'est de rester honnête, de rester soi-même.

Comment s'est passé le tournage?

Même si l'ambiance était détendue, j'étais très stressé, désemparé. C'est la première fois que je joue la comédie. Ce n'est pas facile de faire quelque chose qui est un métier mais qui n'est pas le votre.

Pourtant en tant qu'ex-journaliste TV vous aviez déjà l'habitude des caméras…

Oui mais c'est totalement incomparable. C'est comme si vous dites à un enfant qui sait utiliser de la pate à modeler qu'il peut faire un pain. La relation à la caméra est complètement différente.

Cela vous a-t-il donné des envies pour la suite?

Si Sébastien veut que je revienne dans sa série je le ferai avec plaisir. Mais sinon je n'ai pas du tout envie de démarrer une carrière de comédien. Je ne me suis pas senti très à l'aise donc je n'ai pas spécialement envie de retenter l'expérience.

Certains disent que les politiciens font beaucoup de comédie…

Personnellement je n'ai jamais eu l'impression de faire de la comédie comme politicien. J'ai toujours dit ce que je pensais. Ce que font aussi mes collègues. En général…

Certains politiciens romands comme Daniel Brélaz mettent beaucoup en avant leur famille. Ce n'est pas votre cas. On connaît très peu de choses de votre vie privée…

Oui, c'est vrai. A part Daniel Brélaz peu le font en réalité. Même si je n'ai pas envie de poser avec mes enfants dans les médias, je n'ai aucun problème avec ça, aucune gêne.

Vous avez donc des enfants?

Oui, j'ai quatre enfants de deux mariages différents. Le plus âgé a 17 ans et la plus jeune 5 ans. Actuellement je suis en couple mais pas marié.

Que pensent vos enfants de votre métier?

Les plus petits ne comprennent pas. Les autres me préféraient à la télévision qu'en politique. Ils me trouvaient plus marrant.

Et vous? Vous vous sentez plus épanoui en politique que dans les médias?

Ce n'est pas comparable pour moi. Même si le journalisme radio me manque, je découvre un monde complètement nouveau qui m'éclate. Je prends vraiment beaucoup de plaisir dans ma vie politique et n'ai aucun regret.

Vous imaginez refaire du journalisme?

Je n'ai jamais fait de plan de carrière. Donc c'est possible. J'ai envie de refaire de la radio donc peut-être. On verra.

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