Les phrases à ne pas dire à un couple qui peine à avoir un enfant

Les échecs à répétition génèrent de l'angoisse.

Les échecs à répétition génèrent de l'angoisse.

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PsychoLes phrases à ne pas dire à un couple qui peine à avoir un enfant

Un couple sur cinq a du mal à concevoir un enfant. Dans ce cas, les conseils de son entourage, aussi bienveillants soient-ils, sont inutiles.

Un couple sur cinq désireux d'avoir un enfant n'y parvient pas. À partir de 35 ans, les chances de grossesse pour une femme ne sont plus que de 10%. Les témoignages de parents abondent sur les réseaux sociaux. Il s'ensuit des commentaires, et notamment des conseils. Parmi les plus courants, on lit: «Il faut vous relaxer», «L'acupunture fait des miracles» ou encore «Arrête d'en faire une obsession». Des injonctions dont les couples se passeraient volontiers.

Selon Vera Hungerbühler, du Centre de fertilité de Suisse orientale (Yuna), qui accompagne au quotidien des couples dans le but de réaliser leur rêve le plus cher, il faut tout simplement ignorer les conseils non sollicités, même ceux des proches.

Le bon moment pour les rapports sexuels

S'il vous est déjà arrivé de planifier un rapport sexuel à une date précise sur le calendrier, vous n'êtes pas sans savoir qu'essayer de concevoir un enfant n'a rien de spontané. «C'est pesant et les relations sexuelles peuvent devenir problématiques, explique Vera Hungerbühler. Les couples devraient évidemment avoir un rapport sexuel dans les jours qui précèdent ou durant l'ovulation, mais aussi entretenir leur vie sexuelle pendant les autres phases du cycle».

Qualité du sperme et stress

Inutile d'en faire trop. Les rapports sexuels en trop grand nombre peuvent être pesants sur le plan psychique et avoir des répercussions sur la qualité du sperme. «Un jour sur deux est suffisant. En cas d'éjaculations trop fréquentes, la concentration de spermatozoïdes diminue», explique Gabriele Rauscher du Kinderwunschzentrum à Baden. Les lubrifiants peuvent également limiter les chances de conception. Selon une étude, ils peuvent bloquer la circulation des spermatozoïdes, un avertissement qui n'apparaît généralement qu'en tout petits caractères sur la notice.

À cela s'ajoutent de multiples autres causes. «Chez la femme, il peut s'agir entre autres d'endométriose, de troubles au niveau des trompes de Fallope ou de troubles hormonaux», précise Vera Hungerbühler. Le stress, en revanche, ne fait pas partie des causes principales. «Il est bon pour tout un chacun de lever le pied au quotidien, mais cela ne permet pas de tomber enceinte plus facilement», dit-elle.

Un mode de vie sain

Il est clairement prouvé que les chances de tomber enceinte sont plus grandes si l'on vit sainement. «Cela vaut aussi bien pour les femmes que pour les hommes. Cela implique un poids normal, une alimentation méditerranéenne et une activité physique», assure Vera Hungerbühler. La consommation de tabac et d'alcool est également à proscrire. «Le tabac augmente le risque de grossesse extra-utérine et fait baisser la réserve ovarienne».

En cas d'échec, il est recommandé de se rendre dans un centre de procréation médicalement assistée, après un an pour des personnes âgées de moins de 35 ans et au bout de six mois si on a plus de 35 ans. «Nous procédons d'abord à divers examens pour en savoir davantage sur la raison de l'infertilité et décidons ensemble de la marche à suivre», détaille Vera Hungerbühler.

3% d'enfants grâce à une FIV

Entre piqûres, examens, coûts, espoir et déception, le traitement est souvent perçu comme une épreuve par la plupart des couples. Grâce à des cycles optimisés avec des rapports sexuels programmés, des inséminations et des fécondations in vitro (FIV), le rêve de devenir parent se matérialise, même s'il n'y a aucune garantie de succès. Selon les statistiques, près de 3% des enfants nés vivants en Suisse sont issus d'une fécondation in vitro. Et la tendance est à la hausse.

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