Fillette tuée à Köniz: sa mère veut saisir le Tribunal fédéral

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Fillette tuée à Köniz (BE)Condamnée pour meurtre, la mère compte saisir le Tribunal fédéral

Une fillette de 8 ans avait été retrouvée morte dans une cabane près de Berne, en février 2022. Sa mère, condamnée pour meurtre, compte faire appel au Tribunal fédéral.

La fillette a été retrouvée morte dans une forêt près de Köniz (BE) en février 2022.

La fillette a été retrouvée morte dans une forêt près de Köniz (BE) en février 2022.

Jürg Spori

Le 1er février 2022, au soir, une grand-mère a appelé la police bernoise. D'une voix calme, elle dit: «On a retrouvé ma petite-fille dans la forêt. Je ne sais pas si elle vit encore.» Puis la mère, paniquée, prend le relais: «C'est tout plein de sang, je peux à peine regarder, venez vite!»

La «NZZ» décrit les faits. La petite, âgée de 8 ans, gisait dans une cabane en branches, décorée de boules de Noël. Un cœur de pierres était dessiné au sol. Un lieu secret qu'elle avait construit dans les bois avec sa mère, Mirjam A. La fillette est allongée, le crâne fracassé sous sa capuche. Les secours ont tenté de la réanimer. En vain.

Un témoin oculaire et de l'ADN retrouvé sur les lieux

Le lendemain, sa mère, qui disait avoir cherché sa fille dans le quartier, est arrêtée. Selon un témoin âgé de 12 ans, il a vu Mirjam A. et sa fille monter vers la forêt, deux heures avant l'appel de la grand-mère à la police cantonale. Les données du téléphone de la mère – resté inactif à la maison pendant plus d'une heure – confortent cette version. Un rocher ensanglanté, retrouvé plus tard durant l'enquête, contient l'ADN de la mère et de la fille.

De son côté, la mère clame toujours son innocence et affirme que sa fille est sortie seule et qu'elle l'attendait à la maison en écoutant de la musique. Mais ses explications contradictoires et sa personnalité trouble interrogent les autorités. Elle est décrite comme quelqu'un cherchant constamment l'attention par le psychiatre légiste. Une conclusion partagée par le frère de l'accusée, qui a récemment avancé les mêmes conclusions dans un podcast.

«Pas de preuve directe», selon l'avocat de l'accusée

Condamnée à 18 ans de prison, Mirjam A. et son avocat ont déjà exprimé leur volonté de recourir au Tribunal fédéral. L'homme de loi insiste sur le fait que le jugement se base sur un faisceau d'indices: il n'y a pas de preuve directe, l'unique témoin est un enfant, les données téléphoniques et la personnalité de sa cliente sont interprétées à sa charge. À ce stade, l'accusée bénéficie de la présomption d'innocence.

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