sexualisation des enfants: Des étudiantes veulent bannir les tenues d’écolières dans les sex-shops

Britney Spears a popularisé l’uniforme scolaire comme tenue sexy, avec le clip de «Baby one more time» en 1998.

Britney Spears a popularisé l’uniforme scolaire comme tenue sexy, avec le clip de «Baby one more time» en 1998.

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sexualisation des enfantsFinies les tenues d’écolières sexy dans les sex-shops britanniques

Au Royaume-Uni, une pétition a été lancée pour dénoncer la vente d’uniformes dans les sex-shops. Ce fantasme sexualise des jeunes filles, souvent mineures.

«Mon uniforme n’est pas un costume et je devrais être traitée comme un être humain, que ce soit lorsque je rentre chez moi à pied, lorsque je prends le bus ou simplement lorsque je me rends à l’école», raconte une jeune collégienne de la Sandbach High School (Cheshire), interrogée dans «The Independent».

Aux côtés d’autres élèves et de professeurs, des étudiantes ont lancé, début mai, une pétition demandant au gouvernement britannique de rendre illégales l’exposition et la vente d’uniformes scolaires dans les sex-shops. Les adolescentes demandent également à ce que ces tenues sexy, popularisées par Britney Spears ou Gossip Girl, soient aussi bannies des vidéos pornographiques.

Une jeune fille sur trois en uniforme harcelée

«Ce harcèlement devient hebdomadaire, aussi bien pour moi que pour de nombreuses autres filles et ne se produit pas seulement dans notre école», témoigne une autre étudiante. «J’ai même été menacée de viol en croisant des hommes sur le chemin pour rentrer chez moi.» Au Royaume-Uni, une enquête datant de 2018 indique qu’une jeune fille sur trois a déjà été harcelée alors qu’elle portait son uniforme scolaire obligatoire. La plupart d’entre elles sont encore mineures. 

Certaines élèves expliquent avoir reçu des commentaires d’hommes dans les transports publics leur disant qu’ils aimeraient que leurs jupes soient plus courtes et qu’elles devraient aussi enlever leurs collants pour eux. Selon elles, ces hommes peuvent être aussi bien des jeunes garçons de 13 ans que des sexagénaires.

Soutien des professeurs

Les adolescentes peuvent compter sur le soutien de professeurs. Sarah Maile, qui enseigne dans cette école, a apporté son appui aux revendications des élèves en condamnant «l’hypersexualisation de l’uniforme scolaire dans les sex-shops et les scénarios de films pornographiques, qui donnent le droit à des hommes de harceler sexuellement et publiquement des enfants.» Elle salue la médiatisation de cette démarche dans les médias britanniques (voir post ci-dessous).

La pétition souligne qu’«il est alarmant que les uniformes soient considérés comme sexy alors qu’ils sont portés par des enfants». Son objectif est de lutter contre leur normalisation: «si ces uniformes ne sont plus sexualisés, nous pourrons peut-être nous sentir plus en sécurité lorsqu’ils sont portés en dehors de l’école.» En un mois, la pétition a déjà récolté plus de 3000 signatures. 10’000 sont nécessaires pour que le gouvernement entre en matière.

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