Servette a remporté le derby lémanique

Les Grenat sont toujours la seule et unique équipe de Super League invaincue en 2025. Les Genevois ont fêté un quatrième succès d'affilée avec leur recette devenue presque habituelle: sans briller, mais en se montrant largement plus réalistes que leurs adversaires dans les zones de vérité. Les Lausannois, eux, ont encore une fois peiné dans les 20 derniers mètres et ça devient récurrent. Trop pour jouer le top 6 en fin de saison?

La partie a basculé avant le quart d'heure. Alors que le LS commençait à se montrer pressant, le SFC a bénéficié d'un penalty sur une main du pauvre Senaya, à qui on a tiré sur le bras. En direct, M. Tschudi n'a rien trouvé à y redire. Ce qui n'a pas été le cas de ceux qui revoient les actions au ralenti devant leur TV. Stevanovic ne s'est pas posé de questions et a tranquillement transformé la sanction suprême, prenant Castella, adroit dans l'exercice quelques jours plus tôt en Coupe à Bellinzone, à contre-pied.

Les Lausannois ont pris d'emblée des risques et ça aurait pu payer si Okou (5e), Sanches (21e et 39e) ou Diabaté (29e et 70e) ne s'étaient pas trompés de choix dans les derniers mètres. Mais ça avait aussi son revers de la médaille, puisque les Genevois ont pu s'engouffrer dans les nombreux espaces laissés par la défense de la Tuilière. Ndoye, dès la 9e, avait failli le leur faire payer. Mais le Sénégalais recruté en Lettonie n'avait pas réussi à redresser le ballon après avoir éliminé Castella.

Un poteau de Cognat dans les arrêts de jeu

La frappe de Dussenne, à 7 minutes de la pause, a été contrée alors qu'elle semblait prendre le chemin des filets. Mall s'est ensuite interposé devant un joli envoi de Roche (61e). Et ça a été un peu tout pour les hommes de Ludovic Magnin, parfaitement tenus à distance des buts de Servette par une équipe costaude. Et dont on se demande si la baraka ne commence pas à ressembler à celle d'un champion… Cognat aurait même pu tuer le reste de suspense dans les arrêts de jeu, mais il a visé le poteau.

Une fois n'est pas coutume, il n'y avait pas de brouillard sur les hauts de Lausanne, contrairement à ce qu'a pu croire le téléspectateurs. Les fans des deux camps se sont surtout répondus à base de chants, normal, mais aussi via de nombreuses torches et autres feux d'artifice. La partie avait commencé avec quatre minutes de retard et heureusement qu'il y avait une bonne bise pour chasser la fumée. Le match a ensuite été interrompu quelques instants à la 50e, tellement on se serait cru un 1er août. Les amendes risquent d’être salées.