Laura Tufo: objectif Ligue des championnes avec Servette Chênois

Après plus de quatre ans d'absence, le SFCCF a retrouvé le stade des Trois-Chêne, samedi lors de la victoire contre Young Boys (3-0). Présente dès le début de l'aventure servettienne, Laura Tufo était titulaire contre YB. La Genevoise de 23 ans, qui a prolongé cet été son contrat, se confie sur ses ambitions pour cette nouvelle saison.

Laura Tufo, ce retour dans le stade des Trois-Chêne, comment est-ce que tu le vis?

Cela fait déjà très longtemps, du coup j’avais un peu oublié comment c’était (rires). Ça fait plaisir, surtout en ce qui concerne les infrastructures. Concernant le terrain en lui-même, on peut toujours espérer mieux, bien sûr. Cela change passablement par rapport au synthétique, mais on va s’habituer.

Avec Laura Felber et Paula Serrano, vous êtes les seules qui aviez déjà fréquenté ces lieux. À 23 ans, qu’est-ce que cela vous évoque, de faire partie des meubles?

Cela fait déjà un petit moment que nous sommes les plus anciennes à évoluer au SFCCF. Nous sommes toujours là, cela nous fait plaisir de rester dans le club de notre ville. Nous espérons y rester encore longtemps.

Vous avez prolongé cet été votre contrat avec Servette Chênois jusqu’en 2026. Qu’est-ce qui vous a donné envie de rester?

Tout! L’équipe, les infrastructures, le projet qu’il y a derrière. C’est le club de ma ville. En réalité, la question ne s’est pas trop posée.

Pourtant, pendant une dizaine de jours, au début du mois de juillet, vous n’aviez plus de contrat. Que s'est-il passé?

Nous avons fait des négociations. C’est vrai que les fois précédentes, je signais directement, sans vraiment discuter. Cette année, c’était un peu différent, donc cela a pris plus de temps. En plus, j’étais en vacances. Nous ne nous sommes pas pressés, car il n’y avait pas vraiment d’hésitation.

Comment  jugez-vous le début de saison du Servette FCCF?

Honnêtement, ça va. Nous pouvons mieux faire. Nous avons commencé par une défaite, mais cette victoire contre Young Boys fait du bien. Nous  avons de la peine à retrouver notre niveau de l’année dernière, mais ça va venir.

Et d’un point de vue personnel?

Je suis contente, je joue beaucoup. J’ai encore plein de choses à améliorer. Il y a des domaines comme les contrôles, les passes et la vision du jeu, qu’on peut toujours améliorer. Je travaille dessus aux entraînements. J’ai hâte de voir quel niveau je peux atteindre.

Sur le terrain, vous donnez l’impression de beaucoup courir…

Oui mais il y a «courir beaucoup» et «pas bien courir». Je pense que je suis encore des fois en train de courir dans le vent. Ça ne sert à rien d’aller partout sur le terrain…c’est ma manière à moi de montrer que je me donne. C’est aussi un des points sur lesquels je dois m’améliorer.

Le fait de se concentrer sur la Super League, alors qu’il y a l’objectif de se qualifier pour la Ligue des championnes, n'est-il pas trop compliqué?

Ce début de championnat, pour le moment, nous le voyons plus comme des matches de préparation. Cet été, nous avons repris une semaine plus tard pour prolonger les vacances. Le but, c’est d’être au top pour les qualifications pour la C1 (ndlr: un mini-tournoi à Szczecin en Pologne, dès le 4 septembre).

À la fin de la saison, il y a l’Euro en Suisse. Est-ce que c’est quelque chose que vous avez dans un coin de votre tête?

Clairement. Je viens de finir mon Bachelor en Faculté de médecine et je prends une année de pause pour me consacrer uniquement au football. Je dois y aller petit à petit. Il faut d’abord être retenue en équipe nationale, et ensuite on verra…

Cette pause dans vos études, c’est vraiment pour tenter de participer à l’Euro?

Oui et non, dans le sens où le timing jouait bien. Les études sont tout de même assez compliquées et j’avais besoin de cette pause mentale pour réfléchir à la suite. Cela me fait plaisir de me dire que je ne vais faire que du foot.