FootballLe Brésil a viré son sélectionneur
La gifle reçue en Argentine mardi (4-1) a été la défaite de trop pour Dorival Junior qui a été remercié vendredi soir.

Dorival Junior était en poste depuis janvier 2024.
AFPLe couperet est tombé: Dorival Junior n’est plus sélectionneur du Brésil, humilié par l’Argentine mardi (4-1) et en pleine déconfiture à un peu plus d’un an du Mondial 2026.
La déroute monumentale face au rival historique en phase éliminatoire de la Coupe du monde aux Etats-Unis, Mexique et Canada, a été la goutte d’eau qui fait déborder le vase, même si la Seleção était déjà mal en point depuis de longs mois.
«Dorival Junior n’est plus aux commandes de la sélection brésilienne. La direction le remercie et lui souhaite du succès pour la suite de sa carrière», a indiqué la CBF dans un communiqué, à l’issue d’une réunion des dirigeants avec le sélectionneur.
«À partir de maintenant, la CBF va se mettre à la recherche de son successeur», a poursuivi la confédération. Le Portugais Jorge Jesus et l’Italien Carlos Ancelotti sont parmi les prétendants pour reprendre le flambeau.
La pire humiliation depuis le 7-1 contre l'Allemagne
Arrivé à la tête de la Seleçao en janvier 2024, Dorival Junior, 62 ans, quitte son poste sur un bilan de sept victoires, sept matches nuls et deux défaites en 16 matches. En septembre, il avait pourtant affiché son optimisme en affirmant: «Nous serons en finale de la Coupe du monde».
Le Brésil venait d’essuyer une nouvelle désillusion quelques mois plus tôt, avec l’élimination aux tirs au but en quarts de finale de la Copa América face à l’Uruguay.
Mais la déconvenue était sans commune mesure avec le dernier revers face aux champions du monde argentins, mardi à Buenos Aires, vécue au Brésil comme la pire humiliation depuis le 7-1 face à l’Allemagne en demi-finales du Mondial 2014 disputé à domicile.
Trois sélectionneurs depuis 2022
Les quintuples champions du monde, qui ont vu défiler pas moins de trois sélectionneurs depuis le départ de Tite fin 2022, pointent en quatrième position des qualifications sud-américaines, avec seulement 6 victoires (3 nuls, 5 défaites) en 14 matches.
Seule nation à avoir participé à toutes les éditions du tournoi, le Brésil a encore une bonne marge pour être du voyage à ce Mondial sur le continent américain, le premier à 48 sélections, l’Amérique du Sud disposant de six places, plus une de barragiste.
Mais le niveau de jeu affiché est à des années-lumière de celui qui a longtemps fait rêver les fans de foot du monde entier. Difficile dans ces conditions de rêver au sixième titre mondial que tout le Brésil attend depuis 2002.
Pourtant, le réservoir de talents demeure considérable, avec notamment des attaquants qui jouent les premiers rôles dans de grands clubs européens.
Raphinha est dans une forme étincelante cette saison au FC Barcelone, Vinicius (Real Madrid) a été sacré meilleur joueur du monde par la FIFA l’an dernier et Rodrygo est également un joueur clé de l’effectif madrilène.
L'affection d'Ancelotti
Grande star du football brésilien depuis plus d’une décennie, Neymar, 33 ans, meilleur buteur de l’histoire de la Seleçao, continue de multiplier les pépins physiques.
De retour au Brésil, dans son club formateur de Santos, il espérait faire son grand retour en équipe nationale après plus d’un an d’absence à cause d’une grave blessure au genou, mais n’a finalement pas pu disputer les deux derniers matches face à la Colombie (victoire 2-1) et l’Argentine en raison d’un problème à la cuisse.
Après l’élimination en quarts de finale du Mondial 2022 au Qatar, la CBF a été très critiquée pour son choix de nommer deux sélectionneurs intérimaires (Ramon Menezes, puis Fernando Diniz) en attendant une éventuelle arrivée de l’Italien Carlo Ancelotti, qui a finalement prolongé son contrat avec le Real Madrid fin 2023.
À nouveau pressenti pour prendre les rênes de la Seleçao, «Carletto» a balayé les rumeurs vendredi en conférence de presse, affirmant qu’il comptait aller jusqu’au bout de ce contrat (jusqu’en juin 2026), malgré son «affection pour le Brésil, ses joueurs et ses supporters».
Le Portugais Jorge Jesus, actuellement à Al-Hilal, club saoudien où évoluait Neymar jusqu’en janvier dernier, serait également sur les tablettes de la CBF, tout comme son compatriote Abel Ferreira, auréolé de nombreux titres avec le club brésilien de Palmeiras.