FootballMais pourquoi la Suisse joue-t-elle si souvent à Saint-Gall?
Contre le Luxembourg mardi (20h45), l'équipe nationale disputera son 20e match au Kybunpark. L'endroit est devenu un lieu privilégié ces dernières années.

Murat Yakin et l'équipe de Suisse ont leurs habitudes au Kybunpark.
freshfocusFin de matinée sur la pelouse du Kybunpark de Saint-Gall, lundi. Là, sur le terrain, des jardiniers commencent leur semaine, pique à la main. Il faut que la pelouse soit parfaite pour l'équipe de Suisse qui s'entraîne dans la foulée. Elle y joue aussi, ce mardi (20h45), contre le Luxembourg.
Il faut penser que lundi après-midi, une fois passées les stars de l'équipe nationale, les jardiniers se sont remis au travail pour soigner les détails. Pareil mardi matin, histoire de peaufiner ce qu'il y a à peaufiner.
Classique, par ici: le greenkeeper de Saint-Gall est réputé pour être un passionné. Et sa pelouse est dite excellente. Sauf quand il pleut, où cela devient plus compliqué.
L'ASF a peut-être commandé la météo. C'est ce qui pourrait participer à expliquer sa venue en Suisse orientale. L'équipe nationale s'y plaît vraiment: mardi, il s'agira du vingtième match qu'elle disputera à Saint-Gall depuis l'inauguration du nouveau stade, en 2008 (et le dixième depuis 2020!). Sur le même laps de temps, seul le Parc Saint-Jacques a plus souvent reçu l'équipe nationale.
Mais l'ASF ne choisit pas ses lieux de matchs uniquement en fonction de la pelouse. Cela peut compter, elle y est bien sûr attentive. Reste que le choix résulte de plusieurs critères, et forcément, l'identité de l'adversaire joue un rôle. Il y a peu de chances qu'une grande sélection se retrouve à affronter la Suisse au Kybunpark (lequel changera de nom en 2026, l'entreprise retirant son "naming").
«Le stade ici est très beau, les terrains et les infrastructures sont toujours de bonne qualité», mentionne Dan Ndoye. L'ailier vaudois n'a pas forcément voix au chapitre en ce qui concerne le choix, mais l'avis des joueurs est logiquement entendu.
Un confort global
En fait, ce qui fait l'avantage du lieu pour l'équipe de Suisse, c'est le confort global. La qualité des terrains, déjà, et notamment ceux d'entraînement qui sont accolés au stade. Mais aussi un hôtel, le Säntispark, situé à seulement deux kilomètres du stade, dans une zone où les déplacements sont aisés.
Ainsi, l'ASF a fait de Saint-Gall un lieu privilégié. Mais aussi parce qu'elle n'a pas de centre d'entraînement national dédié, où elle pourrait réunir l'équipe nationale sur plusieurs jours. Le projet de Maison du football suisse est porté par le président Dominique Blanc (qui quittera son poste cet été), mais il avance lentement.
Reste qu'en attendant, la Suisse ne devrait plus revenir au Kybunpark cette année. En effet, les matchs de juin contre le Mexique et les Etats-Unis auront lieu aux Etats-Unis. Et ceux de qualification au Mondial 2026 cet automne n'ont pas été officialisés. Mais il se dit que Bâle devrait recevoir ceux contre la Slovénie et le Kosovo, alors que le Suisse-Suède, potentiellement décisif, pourrait se tenir à Genève.
Pour la qualité de la saucisse, en revanche, difficile de faire mieux que Saint-Gall.
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