FootballMalgré le contexte, la Suisse doit mettre fin au suspense
Ce mercredi en Hongrie, l’équipe nationale vise une qualification pour l’Euro, face à Israël, une nation meurtrie par la guerre.

Mardi, les joueurs de la Nati ont pris leurs marques à la Pancho Arena de Felcsut
FreshfocusUne petite cathédrale. Des tribunes faites de bois, une lueur jaunie qui rejaillit dans la nuit. Et des forces de sécurité autour. La Pancho Arena, sise à Felcsut, un petit village à une cinquantaine de kilomètres de Budapest, est belle. Mais ces jours, il faut montrer patte blanche, sortir deux fois son passeport et respecter les consignes pour l’approcher. Compréhensible: c’est là que la sélection d’Israël a érigé domicile pour ses rencontres de novembre, dont celle contre la Suisse ce soir (20 h 45), dans le cadre des qualifications pour l’Euro 2024.
Avec une seule chaussure
Tout est spécial. Il y a là l’équipe d’un pays en conflit qui rejoue au football. Jouer, c’est un moyen d’exister. De porter un message. «Chaque Israélien comprend que les réussites sportives ne sont pas ce qu’il y a de plus important en ce moment», relève le sélectionneur Alon Hazan. Autant que possible, joueurs, sélectionneur et fédération évoquent la situation à Gaza. Hier, à la veille du match, l’ensemble des membres de la délégation sont entrés sur la pelouse avec une seule chaussure aux pieds. Une façon d’évoquer le sort d’un enfant retenu en otage par le Hamas, dont seule une chaussure de football a été retrouvée à son domicile.
Dans ces conditions, la Suisse doit se concentrer sur elle-même. Sur le besoin de cette victoire qui doit l’envoyer – enfin – en Allemagne. «Ce qui s’est passé en Israël est tragique, mais à la fin, nous sommes là pour le football, pour représenter la Suisse et pour que nous puissions nous qualifier pour l’Euro», a résumé Manuel Akanji. Pragmatique