Française tuée près d'Aoste (I)La piste d'une chasse aux fantômes qui aurait mal tourné
La jeune femme de 22 ans retrouvée morte dans une église abandonnée du Val d'Aoste pourrait avoir tenté un challenge TikTok, avance CNN. Son compagnon a été arrêté.

La voyageuse avait traversé la frontière franco-italienne récemment avec son compagnon, qui a été arrêté mercredi à Lyon.
DRLe corps d’une jeune Française a été retrouvé dans une église en ruine du Val d'Aoste, non loin de la frontière suisse. Auriane Nathalie, âgée de 22 ans et originaire de la banlieue de Lyon, a été découverte vendredi et identifiée lundi. Elle a été «poignardée au cou et au ventre», selon des sources judiciaires. La voyageuse avait traversé la frontière franco-italienne récemment avec son compagnon, un homme de 21 ans qui a été arrêté mercredi soir à Lyon, rapporte le «Corriere della Sera».
L'individu d'origine italienne était placé sous contrôle judiciaire, depuis le 13 janvier, dans une procédure pour violences conjugales à Grenoble (F), écrit «Le Parisien». Le couple avait traversé la frontière franco-italienne le 26 mars en voiture. Lors d’un contrôle à la frontière par la police italienne, celle-ci s’est rendu compte de la situation du jeune homme et a signalé aux autorités françaises son passage dès le lendemain. L'Italien était convoqué le 3 mai au tribunal de Grenoble pour répondre de violences conjugales.
«J'ai pensé à des vampires»
D’après Ansa, le corps d'Auriane a été découvert par un promeneur dans une église à l’abandon du village de La Salle. Le décès remonterait à la fin-mars, début avril. Qu'est-il arrivé à la jeune femme? CNN s'est penché sur cette intrigante histoire et évoque un scénario glaçant. D'après la police, la victime pourrait avoir perdu la vie en tentant de réaliser un challenge TikTok circulant en ce moment en France. Il s'agirait d'une espèce de chasse aux fantômes.
Les autorités explorent d'autres pistes tout aussi lugubres, comme celle d'un «meurtre consenti» ou d'un sacrifice. Un témoin a raconté à «La Stampa» avoir vu les deux jeunes gens le 2 avril, à La Salle. «Elle était très belle mais souffrante, émaciée. (...) Ils étaient habillés comme des gothiques, tout en noir. Comme ces gens qui vénèrent la mort. J'ai pensé à des vampires. (...) Elle était si pâle qu'elle ressemblait à un cadavre. Je n'arrive plus à dormir en sachant ce qui s'est passé.»
«Meurtre aggravé par préméditation»
Le parquet de Grenoble a ouvert une enquête pour meurtre. De son côté, le procureur général d’Aoste, Luca Ceccanti, a indiqué jeudi lors d’une conférence de presse que «l’accusation que nous relevons est celle de meurtre aggravé par préméditation et relation affective avec la victime». «Il s’agit évidemment d’un féminicide», a-t-il ajouté en excluant l’hypothèse d’un enlèvement.