Gestion controversée au Festival d'Angoulême après une plainte

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FranceControverse au Festival d'Angoulême après une plainte pour viol

Une enquête de «l'Humanité Magazine» accuse le festival français de BD de «dérive» managériale et d’avoir licencié une salariée peu après une plainte pour viol.

La ministre française de la Culture, Rachida Dati, au 51e Festival international de la BD d'Angoulême, le 27 janvier 2024.

La ministre française de la Culture, Rachida Dati, au 51e Festival international de la BD d'Angoulême, le 27 janvier 2024.

AFP

Le ministère français de la Culture a affirmé à l'AFP prendre «très au sérieux» les «dysfonctionnements» du Festival international de la BD d’Angoulême, accusé dans une récente enquête de «l’Humanité Magazine» de «dérive» managériale et d’avoir licencié une salariée peu après une plainte pour viol. «Le ministère de la Culture prend très au sérieux les différents dysfonctionnements du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême dont la presse s’est récemment fait l’écho», assure le ministère, un des contributeurs publics du festival (FIBD) dont la 52e édition s’achève ce dimanche.

Le FIBD se dit «irréprochable»

Le ministère se dit «particulièrement interpellé» par le cas de cette ex-responsable de la communication licenciée pour faute grave à la mi-mars 2024, un mois et demi après un viol qu’elle affirme avoir subi pendant le festival. Le FIBD «dit être irréprochable et affirme que le licenciement n’a rien à voir avec la dénonciation du viol (...) mais le ministère est extrêmement vigilant sur cette situation qui, si elle est confirmée, est d’une particulière gravité», indique la déclaration écrite transmise samedi soir à l’AFP.

Le festival, dont la gestion est confiée depuis 2007 à la société 9e Art+, avait assuré la semaine dernière n’avoir jamais «failli dans ses obligations» vis-à-vis de son ex-employée, à qui était reproché un «comportement incompatible avec l’image de l’entreprise». Samedi soir, lors de la remise des Fauves distinguant les auteurs et les albums de l’année, plusieurs lauréats et intervenants ont appelé le festival à en faire plus contre les violences sexuelles.

Audit externe

Selon les membres du jury 2025, le festival s’est engagé à ce qu’un audit extérieur soit mené sur ces questions. Dans sa déclaration à l’AFP, le ministère de la Culture assure également attendre que «toutes les réponses soient apportées sur les difficultés financières et managériales» évoquées dans «l’Humanité Magazine», alors que le partenariat noué avec 9e Art doit faire l’objet d’un prochain réexamen.

(afp)

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