FranceDes voitures encore incendiées sur le parking d'une prison
Trois véhicules appartenant à des agents pénitentiaires ont été incendiés mercredi à Tarascon, dans le sud, au lendemain d'attaques coordonnées contre plusieurs prisons.

Des voitures ont encore brûlé sur le parking d'une prison.
X/FO JusticeTrois véhicules appartenant à du personnel pénitentiaire ont été incendiés tôt mercredi devant la prison de Tarascon, dans le sud de la France, au lendemain d’attaques coordonnées contre plusieurs établissements carcéraux en France, a indiqué le procureur de la République de la ville.
Les incendies se sont produits vers 5h20 du matin sur un parking «isolé, réservé au personnel, grillagé et à l’accès sécurisé par un digicode», a indiqué à l’AFP le procureur de Tarascon, Laurent Gumbau. A priori, aucune inscription n’a été retrouvée sur les lieux, a-t-il précisé. Un des véhicules appartenait à un agent de la prison en service, un autre à une entreprise intervenant au centre de détention, et le troisième, totalement détruit, n’avait pas encore été identifié, selon le procureur, qui a spécifié qu’il y avait eu au moins deux départs de feu.
Un autre véhicule, appartenant à un surveillant de la prison d’Aix-Luynes, a par ailleurs été incendié dans la nuit devant le domicile de celui-ci, a déclaré à l’AFP, Jessy Zagari, délégué régional FO Pénitentiaire, syndicat majoritaire dans la région Paca. Il n’a pas été immédiatement en mesure de préciser dans quelle commune s’était produit cet autre incendie.
Hall d'immeuble tagué
En région parisienne, des inscriptions «DDPF», pour «droits des prisonniers français», un sigle ayant déjà été utilisé pour des établissements pénitentiaires, ont été découvertes dans le hall d'un immeuble où habite une surveillante pénitentiaire à Villenoy, où un début d'incendie a aussi été constaté, a-t-on appris mercredi de source policière.
Une série d’attaques, parfois accompagnées de mystérieuses inscriptions, a visé depuis dimanche plusieurs établissements pénitentiaires ciblés par des incendies de véhicules et même des tirs contre la porte de la prison de Toulon. Le Parquet national antiterroriste s’est saisi mardi de l’enquête pour tenter d’identifier les auteurs de ces faits.
«Il y a manifestement des gens qui essaient de déstabiliser l’État en intimidant», a réagi mercredi matin le ministre français de la Justice, Gérald Darmanin. «Ce que je sais du Ministère de l'intérieur, c'est qu'en effet, il y a un site à Tarascon où des voitures auraient été brûlées ce matin, très tôt», a déclaré le garde des Sceaux sur CNews, affirmant qu'«il n'y aurait pas eu de nouvelle nuit bleue comme on l'a vu hier, qui était évidemment absolument inacceptable».