Démissions en cascade après le licenciement de Guillaume Meurice

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France InterDémissions en cascade après le licenciement de Guillaume Meurice

Les humoristes Aymeric Lompret et GiedRé ont annoncé  leur départ de France Inter en signe de solidarité avec leur collègue. Et ce ne sont pas les seuls.

Le renvoi de Guillaume Meurice soulève l'épineuse question de la liberté d'expression.

Le renvoi de Guillaume Meurice soulève l'épineuse question de la liberté d'expression.

AFP

Après le licenciement de Guillaume Meurice, deux autres humoristes de la chaîne publique France Inter ont annoncé, ce mardi 11 juin 2024, leur démission en signe de solidarité avec leur confrère: GiedRé et Aymeric Lompret. Le 6 mai 2024, le comique Djamil le Shlag avait déjà claqué la porte de Radio France (maison mère de France Inter) en plein direct, à la suite de la mise à pied de Guillaume Meurice.

Aymeric Lompret, collègue de Guillaume Meurice dans «Le grand dimanche soir», diffusé sur France Inter, a annoncé sa démission sur les réseaux sociaux. «Plus Guillaume = Plus Aymeric. Merci pour tout France Inter», commente-t-il sur X en légende d'une photo de lui en peignoir et lunettes de soleil. GiedRé, elle, reste plus sobre: «Pour des raisons qui me semblent évidentes, je démissionne de France Inter», écrit-elle.

La linguiste Laélia Véron, qui collaborait elle aussi au «Grand dimanche soir», a suivi le mouvement. «C'est fini #LeGrandDimancheSoir pour moi! Soutien à @GMeurice merci à lui et à toute l'équipe pour ces trois ans», annonce-t-elle sur X. «Toute cette procédure a été honteuse, mais faire traîner ce faux entre-deux pendant des semaines ça a été vraiment de la maltraitance au travail», affirme-t-elle dans un autre post.

La classe politique à la rescousse

Les collègues de Guillaume Meurice ne sont toutefois pas les seuls à avoir posté des messages de soutien après le renvoi de l'humoriste, sanctionné pour avoir comparé à l'antenne, et de manière répétée, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou à «une sorte de nazi sans prépuce». Une partie de la classe politique française a elle aussi réagi, alors que le président Macron vient de dissoudre l'Assemblée nationale.

Ainsi, François Ruffin, qui vient de lancer un Nouveau Front populaire, promet de faire réintégrer Guillaume Meurice, si son parti est majoritaire aux prochaines législatives. La députée de La France Insoumise, Clémentine Autain, elle, s'offusque: «Si toutes les blagues jugées de mauvais goût conduisaient à des licenciements, nous n'aurions plus d'humoristes. Qui veut de cette société?» Quant au maire écolo de Grenoble, Éric Piolle, il dénonce une «décision injuste et brutale.»

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