FranceLes grands-parents du petit Émile en garde à vue
Le procureur de la République d’Aix-en-Provence a indiqué que quatre personnes de la famille du petit garçon étaient entendues par la justice.

Les ossements du petit garçon avaient été retrouvés par une promeneuse, le 30 mars 2024.
AFPQuatre personnes, dont les grands-parents du petit Émile Soleil, disparu en juillet 2023, dans les Alpes-de-Haute-Provence, ont été placées en garde à vue, mardi, pour «homicide volontaire» et «recel de cadavre», a annoncé le procureur de la République d’Aix-en-Provence, dans un communiqué.
Les deux autres personnes sont «deux des enfants majeurs» des grands-parents, précise le communiqué du procureur, selon lequel «ces placements en garde à vue s’inscrivent dans une phase de vérifications et de confrontations des éléments et informations recueillis lors des investigations réalisées ces derniers mois».
«Opérations criminalistiques»
«Les enquêteurs procèdent par ailleurs à des opérations criminalistiques en divers lieux du territoire», ajoute le procureur qui précise qu’«une nouvelle communication interviendra à l’issue des actes en cours». L’avocate des grands-parents, Me Isabelle Colombani, a confirmé leur placement en garde à vue. «Je n’ai aucun commentaire à faire, je viens de l’apprendre», a-t-elle déclaré.
Émile, âgé de deux ans et demi, a disparu le 8 juillet 2023, alors qu’il venait d’arriver pour les vacances d’été chez ses grands-parents maternels, dans leur résidence secondaire du hameau du Haut-Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Une jardinière saisie
Malgré plusieurs jours de battues citoyennes et de «ratissages judiciaires», aucune trace de l’enfant n’avait été retrouvée. Pendant neuf mois, l’enquête n’avait rien donné de concret, jusqu’à la découverte, fin mars 2024, par une promeneuse, du crâne et de dents de l’enfant, à environ 1,7 km du hameau, à 25 minutes de marche pour un adulte.
Les obsèques du garçonnet avaient été célébrées le 8 février, dans la basilique de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var), en présence de toute la famille. Le 13 mars, la présence des enquêteurs dans le hameau du Haut-Vernet, avait relancé les spéculations. Les gendarmes avaient alors, selon plusieurs médias, saisi une jardinière disposée à l’entrée d’une chapelle du hameau. Le parquet s’était alors refusé à toute confirmation.