FranceLinkedIn assigné en justice par des médias
Une cinquantaine de titres de presse veulent contraindre le réseau social à respecter la loi sur les droits voisins.
![Les journaux demandent à LinkedIn de respecter la loi. Les journaux demandent à LinkedIn de respecter la loi.](https://image.20min.ch/2025/01/29/be214aa0-ee5e-4270-a86f-57588c2d84bc.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C2246%2C1494&s=87a58430c176ee71eb4ba348aae185f2)
Les journaux demandent à LinkedIn de respecter la loi.
AFPUne cinquantaine de titres de presse français ont assigné en justice le réseau social professionnel américain LinkedIn pour l’obliger à respecter la législation en vigueur sur les droits voisins, a annoncé mercredi l’Alliance de la presse d’information (Apig). Cette législation permet depuis cinq ans aux agences de presse et médias d’obtenir une compensation financière des plateformes lorsque leurs contenus sont réutilisés par les géants du numérique.
«LinkedIn utilise des contenus de presse française sans autorisation et sans rémunération depuis cinq ans», explique Pierre Louette, président de l’Apig et PDG du groupe Les Echos-Le Parisien, cité par le quotidien «Le Figaro». Le groupe Le Figaro avait déjà assigné le réseau social professionnel pour les mêmes raisons en octobre.
Difficultés aussi avec Meta
«Comme sa maison mère Microsoft, attaquée en justice en novembre par l’Apig, LinkedIn refuse de transmettre les données essentielles pour évaluer l’utilisation des contenus de presse sur son site et négocier le montant des droits voisins», poursuit le quotidien. Nombre d’articles de presse sont publiés en intégralité, souvent par les utilisateurs du réseau social qui les met aussi en avant dans sa section «Actualité», détaille-t-il.
Selon Pierre Louette, si les négociations avec Google sur le renouvellement d’un accord-cadre conclu en 2022 pour 300 titres de presse ont été «moins âpres» qu’il y a cinq ans, «les rapports se sont en revanche détériorés avec Meta qui avait pourtant conclu le premier accord-cadre en 2021». «Le groupe fait valoir que les contenus de presse sont désormais moins mis en avant par l’algorithme de ses réseaux sociaux et que la fin de Facebook News modifie drastiquement l’assiette sur laquelle étaient assis les droits du précédent accord», selon «Le Figaro».