France: un influenceur algérien menacé d'expulsion

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FranceUn influenceur algérien menacé d'expulsion

L'influenceur Doualemn a été arrêté jeudi matin, en vue d'une expulsion vers l'Algérie.

Doualemn devrait être expulsé.

Doualemn devrait être expulsé.

AFP

L’influenceur algérien Doualemn a été interpellé jeudi matin, à Montpellier, (Hérault) en vue de son expulsion vers l’Algérie, a appris l’AFP de source policière, confirmant une information de BFMTV.

De son vrai nom Boualem Naman, l’homme de 59 ans, dont le refoulement par l’Algérie en janvier avait envenimé les relations entre Paris et Alger, a été interpellé vers 06h30 par la police aux frontières.

Vidéo polémique

Doualemn «a été notifié ce (jeudi) matin, dans le cadre d’une visite domiciliaire, d’un nouvel arrêté ministériel pris à son égard, faite à la demande de la préfecture, suite à l’avis favorable de la Comex», a expliqué à l’AFP une source proche du dossier. «Il a été placé en centre de rétention administrative en vue de son éloignement», a précisé cette source. Une autre source a indiqué qu’un nouvel arrêté d’expulsion allait être pris.

Le 12 mars, la commission d’expulsion (Comex) de l’Hérault, composée de trois magistrats, avait rendu un avis favorable à la demande des autorités d’expulser Doualemn. Début janvier, l’influenceur, suivi par quelque 138 000 personnes sur TikTok, avait diffusé une vidéo dans laquelle il appelait à infliger une «sévère correction» à un opposant au pouvoir en Algérie.

Condamné à cinq mois de prison avec sursis

Il a été condamné le 6 mars, à cinq mois de prison avec sursis, pour «provocation non suivie d’effet à commettre un crime ou un délit», pour cette diffusion. Elle lui avait déjà valu début janvier un retrait de son titre de séjour et son expulsion le 9 janvier, vers l’Algérie. Mais les autorités algériennes l’avaient immédiatement renvoyé en France, déclenchant une crise avec Paris.

Le tribunal administratif de Melun avait ensuite annulé son obligation de quitter le territoire français (OQTF), enjoignant aux autorités de reprendre la procédure, cette fois avec un débat contradictoire, d’où son passage devant la Comex.

(afp/mg)

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