Chômage frontalier: la France durcit le ton

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France voisineLes chômeurs frontaliers ne pourront plus faire la fine bouche

Depuis samedi, les règles d’indemnisation chômage des travailleurs frontaliers ont changé. Ceux-ci devront accepter un poste correspondant aux salaires français.

Fin 2024, près de 115'000 frontaliers actifs travaillaient à Genève.

Fin 2024, près de 115'000 frontaliers actifs travaillaient à Genève.

Lucien Fortunati

La France durcit le ton envers les frontaliers au chômage. Un décret paru au Journal officiel, vendredi dernier, précise les nouvelles règles en matière d'indemnisation. Les chômeurs frontaliers ne pourront plus refuser une «offre raisonnable d’emploi». Le média français Capital.fr précise les trois critères prévus: l’adéquation avec les compétences du demandeur, une localisation compatible avec son domicile et, surtout, un salaire correspondant aux standards français uniquement. Cette dernière condition constitue la seule nouveauté du texte, entré en vigueur samedi.

La durée et le montant de l'indemnisation restent inchangés. En revanche, désormais, les frontaliers en recherche d'emploi ne pourront plus refuser les offres françaises jugées raisonnables, dans l'attente de trouver mieux en Suisse. Après deux refus, ils s’exposent à une radiation et à la suspension de leurs allocations. But de la démarche: accélérer le retour à l’emploi et alléger les finances de l'Union nationale interprofessionnelle pour l'emploi dans l'industrie et le commerce, qui gère l'assurance chômage. Actuellement, l’indemnisation des frontaliers coûte 800 millions d’euros par an.

(lhu)

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