FribourgLe Conseil d'État veut garder secret le contrat de Micarna
Pourtant considéré d'intérêt public par la préposée à la transparence, le contrat de vente de la parcelle qui accueillera le nouvel abattoir de Saint-Aubin ne sera pas dévoilé.

L'abattoir de Saint-Aubin pourra traiter des millions de volailles chaque année (image d'illustration).
Olivier Allenspach/24heuresC'est non. Greenpeace souhaitait avoir accès au contrat de vente de la parcelle qui accueillera le nouvel abattoir de Micarna à Saint-Aubin (FR). Mais le Conseil d'État fribourgeois, invoquant le secret des affaires, ne veut pas en entendre parler. Quant à savoir ce qu'il y a de secret dans un tel document, interrogé par «La Liberté», le Canton a rétorqué qu'il est «très difficile d’expliquer en quoi le contenu d’un document relève du secret d’affaires sans dévoiler son contenu, dont on estime qu’il est secret». À noter que Micarna aussi s'était prononcé contre la divulgation du contrat.
À la demande de l'ONG, Martine Stoffel, la préposée cantonale à la transparence, avait pourtant officiellement recommandé l'inverse. Pour elle, «le contrat est un document officiel d’intérêt public soumis à la loi sur la transparence, devant donc être rendu accessible», peut-on lire dans le quotidien fribourgeois. Pour rappel, les 9,5 hectares, propriétés du canton, ont été cédés pour 21 millions de francs. Quant à Greenpeace, l'ONG estime que «le nombre plusieurs fois modifié par Migros – entre 30 et 40 millions – de poulets abattus par an, la consommation d’eau, l’avenir de l’abattoir de Courtepin, la clause de rachat possible en cas de non-démarrage des travaux, avant le 31 janvier 2025, sont quelques-uns des points à clarifier».