CoronavirusGastroSuisse salue l'ouverture des restaurants
L'ouverture des restaurants enthousiasme moins en Suisse romande, où GastroVaud redoute un manque de rentabilité pour les établissements en raison de l'occupation réduite.

GastroSuisse craignait que le Conseil fédéral n'autorise une réouverture que le 8 juin.
KeystoneGastroSuisse a salué mercredi la décision du Conseil fédéral d'autoriser l'ouverture des restaurants dès le 11 mai, qui offre une perspective à la branche. GastroVaud se montre plus mitigée en raison de la plus grande prévalence du Covid-19 en Suisse romande.
La branche peut enfin planifier, s'est réjoui Casimir Platzer, président de GastroSuisse, interrogé par l'agence Keystone-ATS. Il s'attendait à ce que le Conseil fédéral n'autorise une réouverture que le 8 juin.
Les limitations sont en outre moins strictes qu'attendues. Ainsi, chaque table pourra accueillir quatre personnes au lieu des deux initialement prévues, ou des parents avec leurs enfants.
Les mesures concernant la protection des employés sont actuellement élaborées par le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO). La branche propose qu'ils portent un masque s'ils n'est pas possible de respecter la distance minimale de 2 mètres, y compris en cuisine. Une obligation générale de porter le masque en cuisine n'est pas prévue, une transmission du coronavirus par la nourriture étant pratiquement exclue.
GastroVaud inquiet
La réaction est moins enthousiaste en Suisse romande. «On prônait plutôt une fenêtre en juin qu'une ouverture précipitée en mai», a déclaré à Keystone-ATS le président de Gastro Vaud, Gilles Meystre. Il dit notamment craindre le risque sanitaire pour le personnel.
Le président de GastroVaud redoute également un manque de rentabilité pour les établissements en raison de l'occupation réduite. Raison pour laquelle les aides doivent selon lui être poursuivies et renforcées même en cas de réouverture, faute de quoi beaucoup feront faillite. Enfin, Gilles Meystre redoute que les employés doivent «se transformer en flics» si la clientèle se montre indisciplinée.
Un souci partagé par Travail.Suisse. La responsabilité des employeurs ne suffit pas, des contrôles sont nécessaires, aussi pour préserver le personnel d'avoir à assumer des tâches de police. L'organisation faîtière indépendante des salariés salue l'assouplissement du confinement par étapes, précisant que les mesures de protection sont déterminantes.
Travail.Suisse est particulièrement satisfaite de la réouverture des écoles et structures de garde, qui marque la fin de la cohabitation des tâches d'éducation et de l'activité professionnelle. Des règles communes à toute la Suisse sont toutefois nécessaires, estime la faîtière des salariés.
usam satisfaite
L'Union suisse des arts et métiers (usam) salue également l'allègement par étapes des mesures de confinement annoncé par le Conseil fédéral. Elle est particulièrement satisfaite de la possibilité pour les restaurants et l'ensemble du commerce de détail d'ouvrir dès le 11 mai.
La faîtière des PME demandait depuis longtemps un assouplissement des mesures prises pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Elle apprécie que le Conseil fédéral ait intégré ses réflexions dans ses décisions.
Les branches concernées se sont déjà préparées à ces nouvelles étapes et ont élaboré des concepts de protection sous la houlette de l'usam, selon cette dernière. Les propriétaires de commerces de détail pourront dès le 11 mai générer les revenus dont ils ont urgemment besoin, souligne la faîtière. Les consommateurs ne seront eux plus privés d'un vaste assortiment de marchandises. (nxp/ats)