Musique: Gavin James, un succès qui ne lui monte pas à la tête

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Gavin James«J'aime cuisiner presque autant qu'écrire des chansons»

Propulsé grâce à internet et adoubé par Ed Sheeran, le chanteur irlandais Gavin James est en concert ce jeudi à Lausanne. Pour lui, seul la scène compte.

En dix ans de carrière, Gavin James a cumulé quelque 2 milliards de streams.

En dix ans de carrière, Gavin James a cumulé quelque 2 milliards de streams.

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Des rues et pubs de Dublin, où il se produisait à ses débuts, aux 2 milliards de streams qu'il cumule aujourd'hui, sans parler de sa collection de récompenses, il en a fait, du chemin, Gavin James. Le chanteur irlandais de 33 ans, adoubé par Ed Sheeran, aurait pu prendre la grosse tête. Mais non. Ceux qui l'ont vu descendre de scène, sa guitare à la main, pour chanter au milieu de la foule lors d'un show case privé, en février 2024 au D! Club de Lausanne, peuvent en attester. Un an après, Gavin James est de retour dans la capitale vaudoise ce jeudi 20 mars, aux Docks, avant deux autres dates à Zurich et à Arbon (TG). Rencontre.

Votre premier album date d'il y a dix ans. Qu’est-ce qui a changé pour vous depuis, à part votre compte en banque?

Le changement, c’est fun. On voyage dans le monde entier. Mais à part ça, j'ai juste dix ans de plus. J’avais un album prêt depuis mes 21 ans, mais je m’en suis débarrassé, je n’en étais pas satisfait. J'ai donc sorti d’abord un live, qui était à mon sens la manière la plus authentique de présenter mes chansons.

Qu’auriez-vous fait si vous n’aviez pas eu de succès dans la musique?

Je n’en ai pas la moindre idée. J’étais nul à l’école. J’adore les animaux, j’aurais probablement exercé un métier en lien avec eux. Ou avec la cuisine, car j’adore cuisiner. Ce sont les deux choses que j’aime presque autant qu’écrire des chansons. Pendant la pandémie, je cuisinais tous les jours. Je connais au moins 8000 façons d’apprêter le poulet! Aujourd’hui, quand je voyage, j’essaie de loger dans des Airbnb plutôt que dans des hôtels, pour pouvoir préparer mon petit-déjeuner. C’est génial, ça me fait du bien.

Pensez-vous que vous auriez réussi sans internet?

Quand j'ai débuté, il n’y avait que Facebook et Twitter. C’est vrai que ça m’a donné un coup de pouce, mais je ne saurais dire si ça a été déterminant dans ma carrière. Je crois vraiment à la nécessité de jouer en public constamment, alors j’aurais probablement donné des concerts. Mais ça aurait pris plus de temps.

Qui dit grand succès dit souvent grands enjeux. Comment gérez-vous cette pression?

Je ne m’inquiète pas de savoir si un titre marche ou pas. Mon seul job, c’est d’écrire des chansons. Une fois qu’elles sont sorties, elles ne m’appartiennent plus. Je vis dans la campagne irlandaise et je ne me soucie pas de ce que les autres pensent. À 21 ans, j’écrivais mes chansons en boxer dans la maison de mes parents. Aujourd’hui, c’est dans mon studio à la campagne, mais pour le reste, la manière dont je travaille n’a pas changé.

Comment savez-vous qu’une chanson est prête?

Je ne sais pas. J’essaie d’aller très vite, de poser mes idées et après j’améliore, mais j’évite de faire écouter à quiconque avant que ce soit fini, sinon c’est l’horreur.

Vos arrière-grands-parents étaient chanteurs d’opéra. C'est donc dans la famille. Et si vos futurs enfants ne sont pas branchés musique?

Oh, je crois qu’ils le seront. De toute façon, ils en entendront avant même d’être nés. Ma compagne aime aussi la musique, c'est une très bonne chanteuse. Donc, ils n’auront pas le choix (rire).

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