GenèveA Thônex, les patrouilles de nuit ont commencé
Depuis début juillet, quatre médiateurs parcourent les rues de la commune en proie à un climat tendu. Les autorités sont satisfaites des premiers résultats.

La place Graveson est l'épicentre des violences qui pourrissent la vie des Thônésiens.
LAURENT GUIRAUD/TAMEDIADepuis le 4 juillet, des correspondants de nuit sillonnent à pied l’espace public pour «favoriser le dialogue entre les habitants et améliorer la tranquillité publique». L'annonce a été faite il y a peu dans les allées d'immeubles à Thônex. Via des affichettes, la Commune a informé la population du lancement des patrouilles de nuit.
«Mesures concluantes»
Contactée, la Municipalité précise que «ce dispositif, comptant au total quatre correspondants de nuit a démontré, jusqu'à présent, que les mesures prises semblent concluantes.»
En binôme, les employés parcourent «l'ensemble du territoire thônésien et se tiennent à disposition de la population, que ce soit par un contact spontané de leur part, par e-mail ou encore par téléphone», précisent les autorités, «très attentives à l'évolution de la situation et à l'impact de ce dispositif sur le terrain». Déployé en 2015, celui-ci avait été supprimé en 2021.
Climat tendu depuis un an
Le retour de ces médiateurs répond à une nécessité: calmer le jeu après plusieurs faits de violence. En 2023, Thônex a connu de fréquentes incivilités, des nuisances sonores, des tirs de feux d’artifice contre des habitations et des bagarres récurrentes entre jeunes, l’une d’elles donnant lieu au meurtre d’un garçon de 18 ans. Cette année-là, la commune a enregistré une hausse du nombre d'infractions de 46%.
Du jeudi au samedi le soir
Sur le site de la Mairie, on peut ainsi lire que «les correspondants de nuit visent à encadrer les noctambules dans l’espace public et désamorcer les éventuelles tensions.» Désormais, ceux-ci vont œuvrer toute l’année, du jeudi au samedi de 18h à 2h du matin.