Braquage d'Anières : relaxe pour les accusés

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GenèveBraquage d'Anières: accusés relaxés faute de preuves

Les trois hommes soupçonnés d'avoir préparé l'attaque d'un bureau de change, en 2019, sont libres. Rien ne démontre leur participation à cette opération criminelle.

Les malfrats ont été photographiés par un témoin juste après leur méfait. Le conducteur fait un doigt d'honneur par la vitre avant.
Les braqueurs ont fui dans une Renault immatriculée en France.
La brigade de répression du banditisme a été chargée de l'enquête.
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Les malfrats ont été photographiés par un témoin juste après leur méfait. Le conducteur fait un doigt d'honneur par la vitre avant.

Lecteur reporter/20min

Les trois hommes jugés pour les préparatifs de l’attaque du bureau de change Trémoil, en janvier 2019 à Anières, ont été relaxés par le Tribunal correctionnel de Lyon, lundi. Les juges ont estimé que les preuves étaient «insuffisantes» pour les condamner pour association de malfaiteurs.

PV de surveillance très imprécis

L’accusation reposait principalement sur un procès-verbal de surveillance. La brigade antigang de Lyon avait repéré le trio la veille du casse, sur un parking à Douvaine (Haute-Savoie/F), près d'un fourgon Renault Mascott équipé d’une poutrelle métallique. Le lendemain de cette surveillance, ce véhicule avait très gravement blessé une employée en fonçant dans l’entrée de la station-service. «Le PV de surveillance est totalement imprécis, il ne prouve pas leur participation le lendemain», avaient insisté à l’audience du 25 mars les avocats Florence Vincent et Philippe Scrève.

Les trois hommes ont bien été condamnés à des peines de trois mois à un an de prison ferme, mais uniquement pour détention illégale des armes et des munitions trouvées chez eux en perquisition. Ces peines sont déjà effectuées par leur détention provisoire au début de l’instruction judiciaire. Le tribunal a prononcé des interdictions de port d’arme de cinq à dix ans.

Affaire non élucidée

Au cours de la longue audience du 25 mars, l’employée de la station était venue de Genève pour courageusement témoigner à la barre du Tribunal de Lyon, et expliquer pudiquement les séquelles de ses blessures. Sa constitution de partie civile a été jugée irrecevable. «Il n’y a pas de lien direct avec le préjudice», a expliqué la présidente du tribunal en rendant le jugement. Juridiquement, l’association de malfaiteurs ne concernait pas directement les faits du jour de l’attaque.

Après ce jugement, l’attaque d’Anières reste donc non élucidée. Plusieurs individus appartenant au banditisme lyonnais avaient été suspectés et mis en examen pour brigandage, mais les éléments d’enquête n’ont pas permis de les renvoyer au tribunal.

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