Des centaines de jeunes défilent contre la transphobie à Genève

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Manifestation à Genève«La jeunesse trans emmerde l'extrême droite»

Une manifestation «pour les luttes de libération trans» et «contre l'extrême droite» a traversé Genève ce samedi.

Les manifestants affichaient leur aversion pour l'extrême droite.
Le défilé a emprunté le pont du Mont-Blanc.
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Les manifestants affichaient leur aversion pour l'extrême droite.

20min / jef

«La jeunesse trans emmerde l'extrême droite.» Réunies derrière ce slogan, quelque 600 personnes ont défilé à Genève ce samedi après-midi. Le cortège, coloré, bruyant et bon enfant, est parti du parc des Cropettes, derrière la gare, vers 17 heures. Les manifestants ont emprunté le pont du Mont-Blanc, les Rues-Basses, pour finir leur périple peu après 19 heures vers le centre culturel autogéré de l'Usine.

Beaucoup de slogans anti-UDC

Les participants, très majoritairement jeunes, voire très jeunes, répondaient à l'appel du Collectif Radical d'Action Queer (CRAQ). Celui-ci appelait à soutenir «les luttes de libération trans et non-binaires» et à contrer «la montée de l'extrême droite et de la transphobie». Durant la procession alternativement rythmée par des percussions et de l'électro, plusieurs slogans visaient l'UDC, parti accusé de combattre l'autodétermination, l'accès aux soins et le respect des mineurs trans et non-binaires.

Sur les pancartes des jeunes, les saillies légères («plus d'œstro, moins de fachos», «liberté, égalité, Beyoncé») en côtoyaient d'autres plus graves, telles que «La transition ne tue pas, la transphobie si». Un jeune garçon portait notamment un panneau sur lequel était écrit «transitionner à 16 ans a sauvé ma vie».

«L'amour de nos enfants nous unit»

Le cortège ne s'est arrêté qu'une fois pour des prises de parole, à la place Bel-Air. Une représentante de l'association Transparents, qui réunit «des parents et des proches de personnes trans, non-binaires et en questionnement d'identité de genre» s'est exprimée. «Nous sommes chefs d'entreprises, enseignants, policiers, médecins. Nous avons des opinions politiques diverses. Mais ce qui nous unit, c'est l'amour inconditionnel de nos enfants.» Elle a salué «leur courage, car il en faut, du courage, alors que les minorités sont les premières cibles des mouvements fascisants. Nous sommes là pour qu'iels aient accès aux soins, soient reconnus pour qui iels sont. Soyez libres, soyez qui vous êtes!»

Un collectif kurde a aussi dénoncé la double violence à laquelle sont  exposés les réfugiés trans, parce qu'ils sont réfugiés, et parce qu'ils sont trans. «La transphobie et l'extrême droite se nourrissent l'une l'autre. Nous luttons contre toute forme de haine et de discrimination.»

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