GenèveLa Broken Chair s'est refait une santé
La restauration du monument contre les mines antipersonnel est terminée. Et ce, dans un contexte géopolitique difficile pour les causes que défend l'œuvre, propriété de Handicap International.

La campagne contre les mines antipersonnel de Handicap International, symbolisée par la Broken Chair dont l'organisation est propriétaire, a valu à cette dernière d'être colauréate du prix Nobel de la paix, en 1997.
draErigée en 1997 sur la place des Nations, la Broken Chair a pansé l'usure du temps et repris des forces. La rénovation de cette chaise géante de douze mètres, dont l'un des pieds déchiqueté figure la lutte contre les mines antipersonnel, vient de s'achever. Entamés au début de l'été, les travaux ont été financés par des entreprises et des fondations. Restaurer la sculpture monumentale ne pouvait plus attendre: «Le bois qui la compose, symbolisant la vulnérabilité des populations face aux armes explosives, se dégradait naturellement avec le temps», a souligné mardi Handicap International, propriétaire de l'œuvre conçue par l'artiste Daniel Berset.
La Broken Chair illustre la lutte contre les mines antipersonnel, mais aussi contre les armes à sous-munitions et contre les bombardements des civils en zones peuplées. La fin de sa rénovation fait écho à un contexte international tendu, a souligné Handicap International. L'instance déplore ainsi le récent retrait de la Lituanie de la Convention d'Oslo, qui interdit les armes à sous-munitions. Ces dernières restent cependant utilisées sur de nombreux théâtres d'opérations militaires, comme en Ukraine.