GenèveLa multinationale SGS va bien délocaliser son siège à Zoug
Réunis mercredi en assemblée générale, les actionnaires ont validé ce déménagement. La directrice générale a évoqué un gain fiscal de 5 à 10 millions.
La décision avait fuité en février, elle vient d'être confirmée. La Société générale de surveillance (SGS), installée depuis plus de 110 ans à Genève, va délocaliser son siège social à Zoug. Réunis en assemblée générale, les actionnaires ont validé à une large majorité ce déménagement. D'après la «Tribune de Genève», qui cite les propos de la directrice générale de la SGS, ce déplacement stratégique fera économiser entre 5 et 10 millions d'impôts à la multinationale, qui emploie près de 100'000 personnes dans le monde.
Réagissant à cette décision, désormais officielle, la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève (CCIG) a déclaré dans un communiqué prendre acte, «avec consternation», de ce choix, qu'elle déplore au plus haut point. Elle dit toutefois se réjouir des engagements clairs pris par la SGS visant à «maintenir une présence substantielle à Genève». Il se pourrait que le nombre d'emplois maintenus dans la Cité de Calvin aille au-delà de ceux annoncés — «Le Temps» évoque 130 sur 172 employés délocalisés à Zoug.
Un fleuron historique quitte le territoire
La CCIG, qui indique n'avoir pas ménagé ses efforts pour tenter de convaincre la SGS de revenir sur sa décision, apprécie le fait que les postes maintenus à Genève devraient comprendre non seulement ceux destinés à entretenir les relations avec les clients établis dans la région, mais aussi certains dotés d'une «dimension d’innovation prometteuse, notamment en lien avec la "Trust Valley"».
Reste que la décision est lourde pour Genève, qui voit un de ses fleurons historiques quitter son territoire. Elle l'est aussi pour les dizaines d'employés qui devront choisir entre déménager eux aussi, faire les trajets ou démissionner.