GenèveLes voyages scolaires en avion restent «une exception»
La décision du DIP de rétablir les voyages par les airs pour les classes du secondaire II a fait débat. Ils représentent à peine 7% des sorties scolaires, répond l'État.

À l'aune du plan climat cantonal et de la lutte contre les émissions de CO₂, l'allègement des restrictions sur les voyages d'études en avion, décidé en août 2023 par le Département de l'instruction publique (DIP), avait suscité de vives critiques. En réponse à une question écrite du député Vert Julien Nicolet-dit-Félix, le Conseil d'Etat a récemment livré le bilan de cet assouplissement. Le recours à l'avion est demeuré «exceptionnel», lors des séjours organisés pour les classes du secondaire II. Les trajets par les airs ont représenté moins de 7% du total.
Le Canton a précisé qu'il s'agissait avant tout de séjours linguistiques pour des classes en options spécifiques, dans les îles Britanniques ou encore en Espagne. Durant l'année scolaire, plus de 320 voyages sont en moyenne mis sur pied pour les élèves de 15 à 19 ans. Une vingtaine se font en avion; dans les autres cas, les classes se déplacent en train ou en car. Constatant que le nombre de trajets aériens reste ainsi «circonscrit», le Conseil d'Etat a estimé qu'à ce stade, il n'y avait «pas lieu de prévoir des ajustements» à l'allègement décidé en 2023 par le DIP.
Efforts pour le climat demandés
Le député Julien Nicolet-dit-Félix ne se dit que «partiellement satisfait» de la réponse du gouvernement genevois. «Je comprends bien entendu l'intérêt d'un séjour linguistique et des contraintes qu'il impose en matière de voyage.» Dans certains cas, le train pourrait néanmoins remplacer l'avion, estime l'élu écologiste. Selon lui, des efforts devraient être ainsi consentis afin d'améliorer le bilan environnemental de ces voyages: «Cela nécessiterait d'allonger un peu la durée des séjours, ce qui suppose quelques moyens financiers supplémentaires.»