GenèveMediaMarkt lui vend un article utilisé comme neuf
Un lecteur accuse le commerçant de lui avoir livré un écran d'ordinateur vendu comme neuf mais déjà retourné sans doute par un client. L'enseigne reconnaît son erreur.

Le groupe allemand a été la cible d’un piratage informatique.
MediamarktMediaMarkt vendrait-il des articles utilisés comme neufs? C'est en tout cas ce que croit Grégory, un lecteur de Genève, après une mésaventure avec la chaîne de magasins d'électronique.
En effet, il a acheté sur le site en ligne en février un écran d'ordinateur à 699 francs. «Mais dès son installation, j'ai constaté des problèmes. Parfois l'écran était noir, parfois il fonctionnait; et la caméra intégrée ne marchait pas», raconte-t-il. Puis en essayant de bidouiller l'engin, il s'aperçoit qu'un compte inconnu est déjà enregistré dans l'appareil. «Cela prouve que l'écran a déjà été utilisé par un autre client, un client qui a certainement dû le retourner en raison de ces dysfonctionnements», se fâche-t-il.
Il contacte alors le service client qui ne reconnaît pas de faute. Le Genevois demande à recevoir un nouvel écran, mais le modèle n'est plus en stock. Il exige donc d'être remboursé en cash. Mais MediaMarkt refuse, car il a payé avec un bon cadeau. Et lui propose un nouveau bon. Au grand dam de Grégory qui estime qu'on «le force à acheter à nouveau au sein de l'enseigne, alors que la confiance est rompue».
MediaMarkt admet une erreur
Contacté, MediaMarkt reconnaît sa faute. «Malheureusement, notre client a reçu par erreur de la marchandise retournée qui n'était pas marquée comme telle», admet sa porte-parole Juliana Herriger-Bon. Elle assure que l'entreprise procède à des contrôles minutieux avant que les marchandises ne quittent l'entrepôt et que les employés sont formés en ce sens. Et d'ajouter que MediaMarkt allait rembourser Grégory en cash, «à titre de geste commercial», car nos conditions prévoient le remboursement d'un bon par un avoir, précise-t-elle.
Des cas rares, selon la FRC
MediaMarkt avait déjà été accusé par l'émission «Kassensturz» en 2012 de vendre des produits utilisés comme neufs. Mais le cas de Grégory semble être isolé. «Nous avons peu de demandes concernant cette problématique», confie Manon Renaud, juriste à la Fédération romande des consommateurs. Elle précise toutefois que «lorsqu’un objet vendu a déjà été ouvert et utilisé une première fois, cela doit être mentionné au moment de l’achat». Si ce n'est pas le cas, on peut considérer que le bien présente un défaut, explique-t-elle. Si rien n’est prévu dans les conditions générales, le client peut demander son remplacement, une baisse du prix ou un remboursement. Si les conditions prévoient autre chose, celles-ci s’appliqueront. En cas de remboursement, «les parties doivent retourner les prestations reçues pour se retrouver dans la situation qui aurait été la leur si l'achat n’avait pas été conclu». Ce qui peut prendre la forme d'un bon si l'achat a été effectué par un bon ou que les conditions le stipulent.