Brûlures après des ventouses: une physiothérapeute condamnée à Genève

Publié

GenèvePatiente abandonnée avec des ventouses sur le dos

Une thérapeute a été condamnée pour avoir laissé sans surveillance une femme en traitement. Celle-ci a été blessée.

Photo d'illustration.

Photo d'illustration.

Pixabay

La séance de physiothérapie s'est mal terminée pour une femme qui souffrait d'une tendinite, en octobre 2023. Un traitement à base de ventouses lui a causé plusieurs blessures. Sa praticienne a été condamnée le 12 mars, par ordonnance pénale, pour lésions corporelles par négligence.

La thérapeute s'en va

Celle-ci avait posé sur le dos de sa patiente une quinzaine de ventouses. Puis, elle s'est absentée «durant une longue période (...) sans prévenir ses collègues du cabinet», tandis que la victime a peu à peu ressenti de «fortes douleurs», a relaté le Ministère public. Cette dernière, qui a finalement pu prévenir la réception avec son smartphone, est parvenue à retirer certaines ventouses. Deux l'ont été par un autre physiothérapeute présent à ce moment. Un médecin du centre lui a ensuite prescrit trois jours d'arrêt de travail, en raison notamment de cloques, et lui a par ailleurs conseillé de faire un vaccin contre le tétanos.

La solution: un chausse-pied?

La prévenue, qui a nié les faits, a prétendu avoir indiqué à sa patiente devoir s'absenter. Elle lui aurait aussi précisé qu'elle devait elle-même enlever les ventouses... avec un chausse-pied, laissé là exprès. Pour le Parquet, la physiothérapeute «a violé les règles de prudence», négligeant entre autres «le risque que la patiente s'endorme» ou ne parvienne pas à enlever les fameuses ventouses. La praticienne a écopé de 60 jours-amende avec sursis (à 50 francs le jour). Pour l'heure, elle n'a pas fait opposition à l'ordonnance pénale.

Ton opinion