GenèveRecyclage des puffs: les buralistes sont bons élèves
Une opération de contrôle a ciblé mardi les bureaux de tabac en ville de Genève. L‘objectif: vérifier qu'ils respectent leurs obligations. Bilan positif.
Afficher, reprendre et éliminer! Mardi, avant de partir faire la tournée des buralistes, pour la Journée mondiale du recyclage, les équipes du secteur déchets de l’Etat de Genève récapitulent les fondamentaux. «C’est un contrôle pédagogique. Aujourd’hui, on ne met pas d’amende, insiste la cheffe, Zoé Cimatti. On leur rappelle qu’ils ont l’obligation d’afficher le fait qu’ils récupèrent les puffs usagées; de reprendre tous types de puffs et de les éliminer.»
Dans la besace des collaborateurs: des affiches, des présentoirs avec prospectus et des sacs. «Le buraliste le remplit et le stocke loin des sources de chaleur. Puis, il le ferme et le place dans la boite à lait pour que le facteur le récupère et le transmette au centre de recyclage. Le tout gratuitement.»
Affichage peu présent
Direction la gare. Au premier K Kiosk, Raphaël, se montre très coopératif. «On les place dans ce carton, puis on les rend au fournisseur qui se charge du recyclage», explique-t-il. Un bon élève. Manque juste l’affichette sur la devanture.
Violetta, employée du Kiosque Métro Shopping, clame avec enthousiasme: «On a la petite boite magique! On dit aux jeunes de ne pas jeter les puffs dans la nature!» Les buralistes des Pâquis ont eux aussi un système de collecte. «Ce sont les trentenaires qui les ramènent le plus. Les plus jeunes sont moins consciencieux», estiment plusieurs d'entre eux. Au fil de son parcours, l'équipe tombe sur un champion: «Dans son arrière-boutique, il avait 50 litres de puffs vides. Nous l'avons aidé à remplir trois sacs», raconte la cheffe de secteur.
En fin de matinée, Zoé Cimatti conclut: «Globalement, le message est passé. Le bilan est positif.» Et d'ajouter: «La solution, ce serait l'interdiction des puffs. Les politiques y réfléchissent, mais, d’ici là, il faut s'assurer que ce déchet soit correctement éliminé et recyclé.»
Des batteries responsables d’incendies
Le problème des puffs est double. Comme les smartphones ou les brosses à dents électriques, elles contiennent une batterie au lithium. Endommagées, elles peuvent s'enflammer. «Elles brûlent très vite et très fort», dixit Zoé Cimatti. De quoi déclencher des incendies dans les camions poubelles et les déchetteries. Tel celui du 17 décembre au centre de recyclage à Reconvilier (BE). Ces déchets contiennent aussi des métaux lourds, «dangereux pour l’environnement et la santé». D’où l’importance de les trier.