GenèveUne souris morte trouvée dans une salade à emporter de la Coop
Deux ados ont découvert le cadavre d’un rongeur dans un plat prêt à manger de l’enseigne. Celle-ci s’est excusée et leur offre un bon de 1000 francs.
Les deux jeunes filles ont mangé une bonne partie de la salade avant de trouver l’animal.
drNoire et non pas verte, elle ne courait pas dans l’herbe, mais gisait morte dans une salade. Comme la comptine, la souris retrouvée par deux adolescentes dans un plat à emporter, fin septembre, leur est restée dans la tête. «J’ai eu du mal à manger pendant une semaine. Je regardais ma mère cuisiner et même si je savais qu’il n’y avait pas de risque, j’avais besoin de tout vérifier», raconte l’une d’elles. Le jour de la découverte, le duo était passé acheter des salades prêtes à consommer à la Coop de Montbrillant. «On a commencé à en manger une jusqu’à ce qu’on tombe sur quelque chose de bizarre. Au début, on ne comprenait pas ce que c’était et quand on a réalisé, ça a été le choc.»
Peur pour leur santé
De retour au supermarché, aucune explication n’a pu être donnée aux deux mineures, mais une rencontre a été fixée avec un haut responsable de l’entreprise. «Il nous a proposé de visiter l’usine d’assemblage, explique le père de l’une des ados. Mais moi, je m’en fiche. C’est choquant que cela puisse arriver. Je veux savoir comment c’est possible.» Ce dernier a craint pour la santé de son enfant. Les deux jeunes filles se sont d’ailleurs rendues à l’hôpital après l’incident afin de réaliser des examens. «On nous a dit d’attendre deux semaines pour voir si des symptômes apparaissent», détaille l’une d’elles. «Heureusement, ça n’a pas été le cas», souffle son paternel.
Coop assure qu’il s’agit «d’un cas absolument exceptionnel et regrettable».
dr«Inacceptable et intolérable»
Coop s’est excusée de cet incident «regrettable», qu’elle peine à expliquer. «Tous les composants de la salade sont remplis manuellement dans les bols. Nous avons passé en revue l’ensemble des processus. Jusqu’à présent, les conclusions indiquent que l’assurance qualité étroite du fournisseur fonctionne et qu’il s’agit d’un cas malheureux et absolument exceptionnel.»
Le chimiste cantonal genevois, Patrick Edder, informé des événements par le distributeur, n’est pas du même avis. «Il est clair que les bonnes pratiques de fabrication n’ont pas été respectées. Les rongeurs peuvent être porteurs de bactéries ou de virus transmissibles et nocifs pour l’homme. La présence d’une souris morte dans une salade prête à manger est inacceptable et intolérable.»
Un bon de 1000 francs offert
Les entreprises sont légalement tenues «d’alerter les autorités de contrôle lorsqu’elles mettent en évidence la présence d’un risque sanitaire». Le responsable précise que la salade ayant été produite dans un autre canton, c’est ce dernier qui a hérité de l’affaire.
L’enseigne a offert à chacune des lésées un bon à la hauteur de la gravité de la situation: 1000 francs. Une proposition qui a laissé les parents perplexes. Coop doit les recontacter pour en discuter prochainement.
