GenèveUn homme muni d'un couteau aperçu aux abords d'écoles
Jeudi dernier, la police a été alertée de la présence d'un individu suspect près de deux établissements scolaires de la Jonction. Une enquête est en cours.

Un homme aurait coursé des gamins avec une arme blanche à la main, la semaine dernière, à la rue des Gazomètres (photo).
lhuDepuis quelques jours, le quartier de la Jonction ne parle plus que de ça. Jeudi dernier, vers 11h30, un homme portant une veste à capuche kaki et un pantalon noir a été aperçu, un couteau à la main, près de l'école primaire des Plantaporrêts. «Une patrouille a été envoyée sur place, mais l'individu avait déjà quitté les lieux, détaille Alexandre Brahier, porte-parole de la police. Les vérifications usuelles ont permis d'établir qu'à aucun moment, l'arme n'a été utilisée comme menace», poursuit le communicant.
Pas d'arrestation
Deux heures plus tard, un second appel au 117 tombe pour un individu suspect non loin de l'école primaire de Cité-Jonction. La description de l'homme est identique. «Il pourrait s'agir de la même personne. Selon le signalement, il aurait poursuivi un groupe de quatre enfants, à la rue des Gazomètres, vers les installations sportives du Carré Vert», précise le responsable. Personne n'a été blessé. Cette fois encore, l'homme a disparu avant l'arrivée des forces de l'ordre.
La maman d'enfants qui auraient été pris pour cible relate leur récit: «Ils étaient sur le chemin de l'école. Un inconnu a commencé à les suivre près de la maison et leur a couru après dans une petite rue. C'est là qu'il aurait sorti un couteau. Il a failli attraper le bras de l'un de mes garçons». Pour l'heure, la mère n'a pas porté plainte. «Une enquête est en cours, mais nous devons avoir le plus d'éléments possibles. C'est essentiel que les victimes prennent contact avec nous, afin de nous décrire les événements», rappelle Alexandre Brahier.
«Un climat stressant»
Vendredi, de nombreux policiers circulaient près des établissements de la Jonction. «J'ai vu des agents municipaux qui allaient et venaient entre l'école du Mail et celle de la Cité Jonction», confie une patrouilleuse scolaire. «Ils étaient là toute la journée», confirme la maman d'une élève scolarisée dans le quartier.
Absence de communication critiquée
La mère regrette l'absence de communication de la part de la direction de l'école. «On n'a aucune information. C'est un climat stressant pour les enfants et les parents. Comme on ne sait rien, ça part dans tous les sens. Les rumeurs enflent.» Contacté, le Département de l'instruction publique n'a pas souhaité commenter.
Si aucune communication externe n'a été faite, à l'interne, un message a été envoyé aux collaborateurs pour les sensibiliser à la situation, selon nos sources. De son côté, le porte-parole de la police se veut rassurant. «Nous prenons ces événements très au sérieux. Nous marquerons une présence le temps qu'il faudra.» Certains parents d'élèves prévoient de demander l'installation de caméras de surveillance, dans les préaux des écoles touchées.