GéorgieLa police arrête deux meneurs de l’opposition lors d’une manif
Nika Melia, du parti libéral pro-européen Akhali, et Guigui Ougoulava, un ancien maire de Tbilissi, ont été interpellés lors d'une tentative de blocage d'une autoroute.

Nika Melia emmené par des policiers dimanche.
AFPLa police géorgienne a arrêté dimanche deux meneurs de l’opposition lors d’une nouvelle manifestation contre le gouvernement, accusé par ses détracteurs de dérive autoritaire prorusse et d’éloigner ce pays du Caucase d’un rapprochement avec l’Union européenne.
Blocage d’une autoroute
Les forces de l’ordre ont interpellé Nika Melia, du parti libéral pro-européen Akhali, et Guigui Ougoulava, un ancien maire de Tbilissi, selon un reporter de l’AFP. Ils participaient avec des milliers de manifestants à une tentative pour bloquer une autoroute à l’entrée nord de la capitale. D’autres protestataires ont également été arrêtés, dont l’un semblait blessé.
Avant cette action, le Ministère géorgien de l’intérieur avait publié un avertissement affirmant que le blocage d’une autoroute pouvait être considéré «comme un crime punissable jusqu’à quatre ans de prison». Cette ex-république soviétique est secouée depuis trois mois par des manifestations quotidiennes contre le parti au pouvoir, Rêve Géorgien.
Processus d’adhésion suspendu
La crise politique a commencé fin octobre, quand Rêve Géorgien a revendiqué sa victoire aux élections législatives, truquées selon l’opposition. Elle s’est aggravée le mois suivant, quand le parti a suspendu son processus d’adhésion à l’Union européenne, décision perçue comme une trahison par une partie du pays, notamment la jeunesse pro-occidentale.
Cette dernière considère que le gouvernement préfère se rapprocher de la Russie, grande et puissante voisine, et veut imiter les méthodes de son président Vladimir Poutine. Des militants accusent le pouvoir d’avoir lancé une campagne d’intimidation, de passages à tabac et d’arrestations pour punir ceux ayant osé descendre dans la rue.
La cheffe de la diplomatie européenne condamne «la répression brutale» des manifestations en Géorgie
La cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Kaja Kallas, a fustigé dimanche les autorités géorgiennes après l’arrestation de deux leaders de l’opposition lors d’une manifestation pro-européenne à Tbilissi.
«La répression brutale de manifestants pacifiques, de journalistes et de politiciens ce soir à Tbilissi est inacceptable», a-t-elle écrit sur X.