Golf: la nouvelle force des golfeurs? Leur physique

Tantôt longiligne, tantôt trapue: la silhouette des golfeurs varie largement. Elle converge toutefois vers un physique d’athlète. Vers des corps musclés qui n’ont pas toujours été la norme dans un sport aussi technique. Les concurrents de l’Omega European Masters, qui a lieu de jeudi à dimanche à Crans-Montana, en sont la preuve. «Quand je suis passé professionnel, il y avait beaucoup de joueurs plus vieux qui n’étaient pas en forme», se souvient Sung Kang.

Le Sud-Coréen vit sa dix-huitième année en tant que golfeur pro, et il confirme une évolution monumentale au niveau physique. «L’idée à l’époque était plutôt de s’entraîner afin de ne pas se blesser. Aujourd’hui, on travaille pour gagner en vitesse ou en assurance.»

Constat partagé par Marc Châtelain, chef performance chez Swiss Golf. «Nous avions remarqué que nous avions des déficits en 2018», explique-t-il. Des programmes athlétiques ont donc été mis en place. En Suisse comme partout, le physique est devenu facteur de performance. «On voit les vitesses que les golfeurs sont en train de générer», plaide-t-il.

«Tout le monde parvient à frapper loin, glisse Lars van Meijel. Puis les nombreux voyages et trajets dans des voitures de location ne sont pas forcément de bonnes nouvelles pour le dos. Ce qui nous oblige à nous renforcer pour être en meilleure forme possible.»

Les sessions de musculation ou les footings s’enchaînent jusqu’à la compétition. Les jours de tournoi, les golfeurs les plus assidus prennent le temps de bien s’échauffer. «Ils se plient à leurs exercices», confirme Barbara Albisetti-Heath, Directrice Sport de Swiss Golf.

Elève modèle du jour (sa carte de -5 le plaçait à la deuxième place provisoire), le Zurichois Nicola Gerhardsen détaille sa routine: «Mon échauffement physique me prend 20 à 25 minutes. Ensuite, je vais sur le practice range pour l'habituel échauffement de golf.» Le physique, puis la technique. Il faut au moins ça pour prétendre à une place parmi les meilleurs.