Google recale un rival sur sa boutique d'apps

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AndroidGoogle recale un rival sur sa boutique d'apps

L'éditeur portugais d'Aptoide accuse le géant américain de le priver illégalement d'accès à sa plateforme.

Laurent Favre
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Laurent Favre

La principale alternative au Play Store de Google laisse installer des applications malveillantes sur des appareils Android. C'est en tout cas le verdict de l'antivirus de Google intégré à la toute-puissante boutique d'applications du même Google.

Patron d'Aptoide, Paulo Trezentos s'en est vivement offusqué, qualifiant de «stratégie très agressive» la mesure qui voit ses utilisateurs potentiels contraints de passer par l'installation d'un fichier spécial (.apk). L'éditeur portugais n'en est pas resté là, puisqu'il s'est joint aux entreprises qui accusent le géant de Mountain View d'abus de position dominante devant la Commission européenne (lire ci-dessus).

Au moyen de Google Play Protect, son antivirus intégré à Android, la filiale d'Alphabet affirme vouloir lutter contre les applications malveillantes. Mais la firme n'a jamais donné de garanties d'indépendance de sa solution, ni démontré qu'elle était une assurance tous risques, des logiciels malveillants réussissant régulièrement à échapper à sa vigilance.

La boutique Aptoide, quant à elle, se revendique comme l'une des plus sûres d'Android. Comme son concurrent, elle met en avant ses applications recommandées et s'appuie sur un système de notations alimentées par sa communauté.

Domination sans partage

Domination sans partage

Le groupe Alphabet devrait bientôt recevoir de la Commission européenne une amende record pour avoir imposé ses services sur les appareils Android. La maison-mère de Google avait déjà dû débourser 2,8 milliards de francs pour avoir favorisé son propre service de shopping sur son moteur de recherche. La sentence devrait être couplée à une obligation faite aux fabricants de smartphones de s'ouvrir à des boutiques alternatives d'applications.

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