Genève: Grève des bus un jour de plus et chaos en vue

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GenèveGrève des bus un jour de plus et chaos en vue

Le personnel des TPG a voté mercredi la prolongation surprise de son débrayage. Contrairement à la veille, il n’y aura pas de service minimum jeudi.

par
David Ramseyer/leo
Grève aux TPG, le 12 octobre 2022.

Grève aux TPG, le 12 octobre 2022.


Christian BONZON

Mercredi 15h30, le haut-parleur posé devant le dépôt des Transports publics genevois (TPG) à la Jonction a craché la nouvelle: à une très large majorité, les employés ont reconduit pour ce jeudi la grève qui a déjà fortement perturbé le réseau mercredi. Cris de joie devant les trolleybus qui n’ont pas quitté leur hangar de la journée. «Il faut terminer ce qu’on a commencé», a lancé un chauffeur. Les revendications restent les mêmes. Face à la crise, le personnel réclame une indexation pleine des salaires et une prime de 500 francs, contre une demi-indexation et 400 francs proposés par les TPG.

Impact sur les usagers

Jeudi, la situation sera pire sur le réseau. Si l’annonce du premier débrayage avait été faite à l’avance, cette fois pas le temps de se préparer et donc pas de service minimum, ont annoncé les TPG: «Il faut dix jours pour organiser une telle mesure.» En moins de 24 heures, impossible «d’assurer notre offre; le réseau sera très fortement perturbé».

La poursuite surprise du mouvement risque aussi de fâcher davantage les usagers, plutôt philosophes mercredi. «On est désolé pour eux, mais nous défendons juste nos droits, ont clamé des employés. Il y aura des effets négatifs pour les voyageurs, oui, mais ils comprendront notre combat. Tout un chacun se soucie de son pouvoir d’achat. Nous aussi, et c’est pour cela que nous luttons.»

Critiques croisées

Aurélie Lelong, du Syndicat du personnel des transports (SEV), a fustigé la direction des TPG, «inflexible», qui «n’entend pas son personnel». Son collègue Vincent Leggiero est persuadé que le service minimum instauré mercredi par la régie dans des conditions parfois rocambolesques (cf. encadré) a «largement renforcé la colère» des employés. Selon lui, cela les a notamment encouragés à reconduire leur mouvement social.

De quoi fâcher le conseiller d’État Serge Dal Busco, à la tête du département de tutelle des TPG: «Je déplore l’attitude jusqu’au-boutiste de certains syndicats, car ce sont au final les usagers qui en pâtissent.» De son côté, la régie a jugé «illicite» la reconduction de la grève; mais elle se dit ouverte à de nouvelles discussions avec les syndicats. Une rencontre doit avoir lieu ce jeudi. 

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