Les droits de douane n’inquiètent pas la patronne du FMI

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La directrice générale du FMI ne croit pas que les droits de douane voulus par Donald Trump ne causeront de récession à l’échelle mondiale.

Kristalina Georgieva, lors d’un sommet à Dubaï, le 11 février 2025.

Kristalina Georgieva, lors d’un sommet à Dubaï, le 11 février 2025.

AFP

Les droits de douane voulus par le président des États-Unis ne devraient pas causer de récession à l’échelle mondiale, a estimé lundi la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), s’inquiétant toutefois de la capacité des États à encaisser de nouvelles crises.

«Nous n’envisageons pas de conséquence dramatique [pour l’économie mondiale]. Il s’agira plutôt d’une petite correction à la baisse. (…) Nous ne voyons pas de récession à l’horizon. Nous ne voyons pas de stagflation à l’horizon», a déclaré Kristalina Georgieva, lors d’un événement en ligne organisé par l’agence Reuters.

La stagflation est une situation qui conjugue faible croissance et inflation plus élevée que la moyenne historique. «Je voudrais toutefois ajouter une mise en garde», a poursuivi la directrice générale du FMI.

Nouvelle vague attendue

«Ce qui nous inquiète, c’est la capacité des économies à encaisser des chocs supplémentaires», a-t-elle expliqué: les dettes nationales ont considérablement gonflé à la suite de la pandémie de Covid, ce qui laisse moins de latitude financière aux États pour réagir en cas de crise.

Dans ce contexte, elle espère que l’inflation ne rebondira pas, ce qui risquerait de faire repartir les taux d’intérêt à la hausse et donc d’alourdir encore la charge de la dette. En quelques semaines depuis son retour à la Maison-Blanche, le président Donald Trump a considérablement relevé les droits de douane sur des produits spécifiques et provenances, et promet une nouvelle vague à partir de mercredi.

Il serait «mieux» d’y voir clair «le plus tôt possible», a dit Kristalina Georgieva. «Car nos recherches montrent que plus le temps passe, plus il risque d’y avoir un impact négatif sur la croissance».

(afp)

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