Guerre en UkraineL’Ukraine ne cèdera pas le contrôle de ses centrales à Trump
Suivez l'actualité du conflit et les tensions entre Moscou et l'Occident depuis le début de la guerre en février 2022.

L’Ukraine ne «discutera pas» d’un transfert aux États-Unis de la propriété de ses centrales nucléaires, y compris celle occupée de Zaporijjia, a déclaré jeudi le président Volodymyr Zelensky.
AFPTon opinion
Macron annonce un sommet le 27 mars à Paris avec Zelensky et des alliés de Kiev
Emmanuel Macron a annoncé jeudi à Bruxelles la tenue d’un sommet le 27 mars à Paris avec Volodymyr Zelensky et des alliés de Kiev.
«Nous tiendrons jeudi prochain un sommet de la coalition des volontaires», a déclaré le président français à l’issue d’un sommet européen à Bruxelles. «L’objectif pour moi jeudi c’est d’abord qu’il y ait un engagement réitéré et explicite et peut-être un peu spécifié sur les soutiens de court terme à l’Ukraine», a-t-il précisé.
Trump prévoit de signer «très rapidement» un accord sur les minerais
Les États-Unis vont signer «très rapidement» un accord avec l’Ukraine sur les minerais et les terres rares, très convoités par les Américains, a indiqué jeudi Donald Trump.
«Nous sommes en train de signer des accords pour libérer des minerais, des terres rares et plein d’autres choses dans plusieurs endroits à travers le monde, y compris l’Ukraine. (...) Une des choses que nous allons faire très rapidement est de conclure un accord concernant les terres rares de l’Ukraine, qui ont une valeur incroyable», a déclaré le président américain lors d’une cérémonie à la Maison-Blanche.

Les plans pour protéger un éventuel cessez-le-feu «prennent forme»
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a assuré jeudi que les plans pour défendre un éventuel cessez-le-feu entre l’Ukraine et la Russie «prenaient forme», à l’issue d’une réunion à Londres entre les chefs d’état-major de «plus de 25 pays», selon Downing Street.
Il a indiqué que ces discussions étaient destinées à concrétiser l’»intention politique» d’apporter des garanties de sécurité à l’Ukraine. «Qu’il s’agisse de ce qui pourrait se passer en mer ou dans les airs ou dans la défense des frontières, et ces plans prennent forme», a-t-il ajouté, sans toutefois donner de détails.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer.
AFP«Nous espérons qu’il y aura un accord» (sur un cessez-le-feu) «mais ce que je sais, c’est que s’il y a un accord, c’est maintenant qu’il faut planifier. Ce n’est pas une fois qu’un accord est conclu», a encore déclaré Keir Starmer, après s’être adressé aux responsables militaires.
L’Ukraine ne cèdera pas le contrôle de ses centrales à Trump
L’Ukraine ne «discutera pas» d’un transfert aux États-Unis de la propriété de ses centrales nucléaires, y compris celle occupée de Zaporijjia, a déclaré jeudi le président Volodymyr Zelensky, au lendemain de sa conversation téléphonique avec Donald Trump qui avait suggéré que son pays pourrait en prendre «possession».
«Nous n’en discuterons pas. Nous avons 15 réacteurs nucléaires en service aujourd’hui. Tout cela appartient à notre État», a martelé Zelensky lors d’une conférence de presse à Oslo.

Centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine.
AFPTout accord de paix devra être «défendu» face à la Russie, insiste Starmer
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a affirmé jeudi que tout accord de paix en Ukraine devra être «défendu» face à la Russie, qui a jusqu’à présent rejeté la présence de troupes occidentales en territoire ukrainien.
«S’il y a un accord, il doit être défendu, car il y a eu des accords dans le passé qui n’avaient pas de garanties de sécurité et (Vladimir) Poutine n’en a pas tenu compte», a-t-il déclaré sur Sky News, avant de s’adresser dans l’après-midi aux chefs d’état-major d’une trentaine de pays alliés de Kiev à Londres.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer.
AFPLe Kremlin a dénoncé jeudi les «plans de militarisation de l’Europe»
Le Kremlin a dénoncé jeudi les «plans de militarisation de l’Europe» alors que l’Union européenne a lancé un processus de réarmement censé faire face à la menace russe et au risque de désengagement américain.
«Pour l’essentiel, les signaux en provenance de Bruxelles et des capitales européennes portent sur des plans de militarisation de l’Europe», a critiqué le porte-parole Dmitri Peskov. «L’Europe s’est engagée dans sa propre militarisation et s’est transformée en parti de la guerre», a-t-il ajouté.

«L’Europe s’est engagée dans sa propre militarisation et s’est transformée en parti de la guerre», a critiqué Dmitri Peskov.
La Russie dit avoir abattu 132 drones ukrainiens dans la nuit
La Russie a abattu 132 drones ukrainiens au-dessus de son territoire dans la nuit de mercredi à jeudi, a annoncé le ministère russe de la Défense.
Sur ce total, 54 drones ont été interceptés dans la région de Saratov, à environ 700 km au sud-est de Moscou, et 40 dans la région voisine de Voronej, a indiqué le ministère sur Telegram.
Le président Zelensky va se rendre en France la semaine prochaine
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé mercredi qu’il parlait à son homologue français Emmanuel Macron «une fois par jour» et annoncé qu’il irait en France la semaine prochaine.
«Je viens de parler au président Macron, à Emmanuel. Nous parlons souvent beaucoup. Une fois par jour», a-t-il dit lors d’un point presse en visioconférence, que le président français a interrompu en l’appelant. Volodymyr Zelensky a ensuite ajouté qu’il irait en France «la semaine prochaine» et qu’il y aurait «plusieurs réunions».

Poutine ne voudrait pas de trêve tant que l’armée ukrainienne est à Koursk
Le président russe Vladimir Poutine «ne veut pas d’un cessez-le-feu» tant que les troupes ukrainiennes resteront dans la région russe de Koursk, a assuré mercredi son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, dont les soldats n’en contrôlent plus qu’une petite partie.
Vladimir Poutine «ne veut pas d’un cessez-le-feu pendant que nos troupes sont sur le territoire de la région de Koursk», a dit Volodymyr Zelensky. L’armée ukrainienne avait lancé une offensive surprise dans cette région frontalière en août 2024, mais a reculé rapidement ces dernières semaines face aux troupes russes.

L’Ukraine a reçu «plusieurs» avions de combat F-16 supplémentaires
L’Ukraine a reçu «plusieurs» avions de chasse F-16 supplémentaires, s’est félicité mercredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, sans préciser leur nombre exact. Volodymyr Zelensky a annoncé lors d’un point-presse en visioconférence que son pays avait reçu «plusieurs» de ces appareils de conception américaine dont la livraison à l’Ukraine par ses alliés à commencé en 2024.

Zelensky dit n’avoir subi «aucune pression» de Trump durant leur appel
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré mercredi n’avoir ressenti «aucune pression» de la part de son homologue américain Donald Trump pour le pousser à des concessions, lors de leur appel téléphonique plus tôt dans la journée. «Aujourd’hui, je n’ai ressenti aucune pression», a assuré le président lors d’un point presse en visioconférence, en évoquant leur conversation.

Volodymyr Zelensky a par ailleurs déclaré mercredi avoir évoqué avec Donald Trump un potentiel contrôle américain d’une seule centrale nucléaire ukrainienne, celle de Zaporijjia, actuellement occupée par les Russes. «Nous avons parlé uniquement d’une centrale, qui est sous occupation russe», a affirmé le président ukrainien lors d’un point presse. Selon Washington, Donald Trump a indiqué à Volodymyr Zelensky que les États-Unis pourraient prendre «possession» des centrales nucléaires ukrainiennes.
Trump veut «travailler» pour rapatrier les enfants ukrainiens «enlevés»
Le président américain Donald Trump a promis mercredi d’aider l’Ukraine à récupérer des milliers d’enfants qui auraient été envoyés en Russie, mais son administration a cessé le financement d’une base de données documentant leur localisation, selon des responsables.
Trump a interrogé Zelensky «sur les enfants qui avaient disparu d’Ukraine pendant la guerre, y compris ceux qui avaient été enlevés», ont indiqué le secrétaire d’État Marco Rubio et le conseiller à la sécurité nationale de Trump, Mike Waltz, dans un communiqué commun. «Le président Trump a promis de travailler en étroite collaboration avec les deux parties pour s’assurer que ces enfants rentrent chez eux», ont-ils ajouté.

Le laboratoire de recherche humanitaire de l’université de Yale, qui a conservé des données pour suivre les enfants disparus, a toutefois perdu son soutien financier de la part du gouvernement américain dans le cadre des coupes budgétaires opérées par l’administration Trump.
Trump suggère que les États-Unis prennent «possession» des centrales ukrainiennes
Donald Trump a indiqué à son homologue Volodymyr Zelensky, lors de leur dernier échange téléphonique mercredi, que les États-Unis pourraient prendre «possession» des centrales nucléaires et électriques ukrainiennes, a annoncé la Maison-Blanche.
«La possession par les Américains de ces centrales constituerait la meilleure protection et le meilleur soutien possible pour les infrastructures énergétiques ukrainiennes», a déclaré la porte-parole de la Maison-Blanche Karoline Leavitt devant la presse.

Centrale nucléaire de Zaporijjia.
AFPL’Ukraine va suspendre ses frappes sur les infrastructures russes
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé mercredi que son pays était prêt à cesser les frappes sur les infrastructures énergétiques et civiles en Russie, après une conversation téléphonique «franche» avec Donald Trump.
«L’une des premières étapes vers la fin de la guerre pourrait être de cesser les frappes sur les infrastructures énergétiques et autres infrastructures civiles. J’ai soutenu cette mesure et l’Ukraine a confirmé que nous sommes prêts à la mettre en oeuvre», a dit Volodymyr Zelensky sur X après leur conversation «positive, très substantielle et franche». Le président russe Vladimir Poutine a accepté la veille une pause de 30 jours des frappes, mais uniquement sur les cibles énergétiques.
Ukrainiens et Américains se donnent rendez-vous en Arabie saoudite
Des équipes ukrainienne et américaine sont «prêtes» à se rencontrer en Arabie saoudite dans les «prochains jours», affirme Volodymyr Zelensky, suite à son entretien téléphonique avec Donald Trump.
Trump va aider l’Ukraine à se procurer plus de défense antiaérienne
Les États-Unis vont aider l’Ukraine à se procurer plus de systèmes de défense antiaérienne, a indiqué la porte-parole de la Maison Blanche mercredi, quelques heures après l’échange téléphonique entre Donald Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.
«Le président Zelensky a demandé des systèmes de défense antiaérienne (...) et le président Trump a accepté de travailler avec lui pour voir ce qui était disponible, notamment en Europe», a dit Karoline Leavitt, qui a ajouté que «le partage de renseignements militaires pour la défense de l’Ukraine» allait «continuer».

Missiles sol-air.
WikimediaTrump dit avoir eu un «très bon appel» avec Zelensky
Donald Trump a déclaré mercredi avoir eu un «très bon appel» avec Volodymyr Zelensky, au lendemain de son échange téléphonique avec Vladimir Poutine, ajoutant que les discussions étaient «sur la bonne voie» alors que les États-Unis poussent pour un cessez-le-feu en Ukraine.
«Je viens d’avoir un très bon appel avec le président de l’Ukraine Zelensky. Il a duré environ une heure. Une grande partie de la discussion a été basée sur l’appel passé hier avec le président Poutine pour aligner les demandes et besoins à la fois de la Russie et de l’Ukraine. Nous sommes sur la bonne voie», a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.

Trump se dit satisfait de son entretien avec Zelensky.
AFPZelensky s’entretient par téléphone avec Trump
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’entretient actuellement par téléphone avec son homologue américain Donald Trump, au lendemain d’un appel de ce dernier sur l’Ukraine avec Vladimir Poutine, a indiqué mercredi la présidence ukrainienne.
«Le président de l’Ukraine mène une conversation téléphonique avec le président américain Donald Trump», a indiqué aux journalistes le porte-parole de M. Zelensky, Serguiï Nykyforov.

Londres juge «décevant» le refus de Poutine d'«un cessez-le-feu complet»
Le Royaume-Uni a jugé «décevant» mercredi que le président russe Vladimir «Poutine n’ait pas accepté un cessez-le-feu complet» et «sans conditions» avec l’Ukraine, après l’annonce par Washington et Moscou d’un accord sur un cessez-le-feu limité aux infrastructures énergétiques.
«Nous saluons évidemment les efforts du président (américain Donald) Trump pour obtenir un cessez-le-feu, mais il est également décevant que Poutine n’ait pas accepté un cessez-le-feu complet, immédiat et sans conditions, comme l’a fait l’Ukraine», a déclaré un porte-parole de Downing Street.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer.
AFPLa Russie annonce avoir échangé 372 prisonniers de guerre avec Kiev
La Russie a annoncé mercredi avoir procédé avec l’Ukraine à un échange de 175 prisonniers de guerre de chaque camp et 22 prisonniers ukrainiens «gravement blessés», comme convenu la veille après un appel entre Vladimir Poutine et Donald Trump.
Le ministère russe de la Défense a indiqué dans un communiqué que 175 prisonniers de guerre russe lui avaient été remis contre 175 Ukrainiens ainsi que, «dans un geste de bonne volonté», 22 autres qui étaient «gravement blessés, soit 372 personnes au total. L’Ukraine n’a pas encore commenté.

Soldats ukrainiens rentrant au pays.
AFPL'UE veut 5 milliards d’euros pour fournir des obus à l’Ukraine
La cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas a indiqué mercredi qu’elle allait soumettre aux Vingt-Sept une proposition d’aide militaire à l’Ukraine revue à la baisse, à 5 milliards d’euros, afin qu’elle reçoive au plus vite quelque 2 millions d’obus d’artillerie.
Mme Kallas avait d’abord mis sur la table des pays de l’UE une proposition visant à renforcer le soutien militaire européen à l’Ukraine, suggérant d’y consacrer jusqu’à 40 milliards d’euros. Mais face aux réticences de plusieurs Etats membres, dont la France ou l’Italie, elle a décidé de limiter dans un premier temps cette proposition à une aide de 5 milliards d’euros.
Cette aide doit permettre de répondre rapidement à une demande de Kiev. Cette nouvelle proposition devrait être présentée jeudi aux dirigeants des Vingt-Sept, réunis à Bruxelles en sommet. Mme Kallas espère de cette façon obtenir un accord rapide. «Il s’agit d’un délai très, très court. Soit vous apportez de l’argent, soit vous venez avec les munitions», a-t-elle déclaré.

La cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas.
AFPPoutine et Trump «se font confiance» et veulent une «normalisation» des relations
Le Kremlin a affirmé mercredi que le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Donald Trump «se font confiance» et entendent travailler à la «normalisation» des relations entre Moscou et Washington, au lendemain de leur conversation téléphonique.
«Les présidents Poutine et Trump se comprennent bien, se font confiance et ont l'intention d'avancer pas à pas vers une normalisation des relations», a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors d'un briefing auquel participe l'AFP.

Dmitri Peskov.
IMAGO/SNAZelensky annonce qu’il parlera avec Trump ce mercredi
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé qu’il parlera mercredi à Donald Trump, au lendemain d’un appel entre le président américain et Vladimir Poutine ayant abouti à une trêve bien plus limitée que celle que Washington réclamait et que Kiev avait acceptée. «Aujourd’hui, je serai en contact avec le président Trump, et nous discuterons des prochaines étapes», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Helsinki.
Volodymyr Zelensky a par ailleurs appelé à ne faire aucune «concession» à la Russie qui réclame la fin de l’aide occidentale à l’Ukraine avant tout cessez-le-feu global: «Je ne pense pas qu’il faille accepter la moindre concession en matière d’aide à l’Ukraine, mais au contraire qu’il faut renforcer l’aide à l’Ukraine.»

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec la présidente finlandaise au palais présidentiel d'Helsinki, le 19 mars 2025.
AFPKallas estime que Moscou ne veut pas faire de «concessions»
L’entretien entre Vladimir Poutine et Donald Trump montre que la Russie n’est pas prête à faire des «concessions» sur l’Ukraine, a affirmé mercredi la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas, qui juge inacceptable la demande russe d’un arrêt du soutien militaire occidental à Kiev.
«Si vous lisez les deux comptes rendus de cet appel, il est clair que la Russie ne veut pas vraiment faire de concessions quelles qu’elles soient», a-t-elle déclaré devant quelques journalistes à Bruxelles. «Ce que la Russie souhaite, c’est que l’Ukraine baisse la garde», a poursuivi l’ancienne Première ministre estonienne.
«S’ils parviennent à interdire toute aide militaire à l’Ukraine, ils seront libres de poursuivre, car les Ukrainiens ne peuvent pas se défendre. Il est donc clair que cela ne peut pas fonctionner», a-t-elle insisté. Peu après l’échange Trump-Poutine et cette annonce d’une trêve limitée, l'Ukraine a fait l’objet de nouvelles frappes russes.

La cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas.
AFP