Hakim Jemili«Je ne considère plus les chasseurs comme des fous»
Dans «Chasse gardée», en salle le 20 décembre 2023, Hakim Jemili incarne Simon, un Parisien qui déménage à la campagne et comprend que tout n’est pas aussi rose qu’il l’imaginait.
Comme de nombreux Parisiens, Simon et sa femme Adélaïde rêvent de s’installer dans un village tranquille en province avec leurs deux enfants. Le jour où son souhait se réalise, le couple est ravi. Le bonheur est cependant de courte durée puisque les anciens citadins découvrent que les chasseurs de la bourgade ont une fâcheuse tendance à tirer dans leur jardin.
Hakim Jemili (vu notamment dans la série «Validé» et dans le film «Docteur?») n’a pas eu besoin de beaucoup se préparer pour incarner Simon. «Je suis un peu dans son cas. J’ai envie de quitter Paris parce que ça commence à devenir oppressant. J’étais déjà dans la peau du personnage», rigole-t-il. Sur le tournage, il a surtout appris des choses sur les chasseurs à propos desquels il avait quelques préjugés: «J’avais en tête l’image de fous qui tirent un peu au hasard, des alcooliques. Comme les racistes qui pensent que les Arabes sont des terroristes, c’est un peu le même délire.» Après en avoir rencontré quelques-uns, le Français a compris qu’il se trompait. «Ce sont des gens tout à fait normaux qui ont une passion. Ce n’est pas non plus un sujet qui m’a transcendé, avoue-t-il, mais je ne les considère plus comme des fous.»
Le comédien de 34 ans, qui est né et a grandi en Alsace, estime que l’histoire du film peut être transposée à de nombreuses autres situations. «Là, c’est une guéguerre entre Parisiens et chasseurs, mais ils finissent par trouver un terrain d’entente. C’est un peu ce que j’aimerais qu’il se passe dans tous les domaines en France. Même si on est complètement opposé, si chacun y met du sien, on peut s’entendre», confie-t-il. Trop optimiste Hakim? «Je suis réaliste. L’optimisme, c’est bien, mais malheureusement les faits prennent parfois le dessus, explique-t-il. Il y a des efforts à faire de tous les côtés. Les gens qui prennent des décisions doivent aussi faire en sorte que les choses s’arrangent, parce que là, ça part en cacahuète!»